PATRY Robert, Paul, Auguste, Georges

Par Alain Dalançon

Né le 13 mars 1908 à Paris (Xe arr.), mort le 26 novembre 1995 à Caen (Calvados) ; professeur d’histoire-géographie ; militant syndicaliste du SNES et de la FEN ; président de l’Académie de Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen.

Robert Patry naquit au 12, rue du faubourg Poissonnière à Paris, où résidaient ses parents, Paul, Honoré Patry, employé de commerce, et Adrienne Avignant, sans profession, fille d’un négociant. À la suite de la faillite de leur commerce, la famille vint s’installer à Caen d’où elle était originaire. Il effectua donc ses études secondaires dans la capitale normande à l’institution Saint-Joseph puis au lycée Malherbe. Il acquit ensuite une licence de Droit et une licence d’Histoire-Géographie aux facultés de Caen où il rencontra Yvonne Baslé, née en 1906, qu’il épousa le 24 décembre 1930. Elle devint professeur comme lui et ils eurent une fille, future pharmacienne.

Réformé du service militaire, Robert Patry commença sa carrière comme professeur d’histoire-géographie au collège de Louhans (Saône et-Loire), puis le couple obtint sa mutation à la rentrée 1939 aux collèges de Saint-Lô (Manche).

À la Libération, Robert Patry militait au Syndicat national de l’enseignement secondaire avec la responsabilité de secrétaire adjoint de la section académique (S2) de Caen. Au congrès national de Pâques 1945 puis dans L’Université syndicaliste et dans la commission exécutive nationale dont il fut élu membre en 1945, il intervint pour que les secours aux sinistrés, victimes des « opérations de débarquement et des bombardements préliminaires » soient augmentés et accélérés et que les collègues non-sinistrés fassent preuve de solidarité. Réélu à la CE en 1946, il appela en juin à constituer un cartel de défense des intérêts généraux et locaux dans les régions sinistrées et à se coordonner, et réitéra cette demande en faisant appel aux S1 des villes sinistrées.

Au congrès académique de 1946, il fit voter une motion en faveur de la fusion rapide des syndicats du second degré dans la Fédération générale de l’enseignement et la création de sections départementales dans le SNES. Cette année-là, il fut élu membre de la commission administrative nationale de la Fédération de l’Éducation nationale et, en 1947 et 1948, il cumulait la responsabilité de secrétaire de la section départementale de la Manche de la FEN. Il habitait alors, 4 rue Saint-Georges à Saint-Lô.

En 1948, Robert Patry présenta sa candidature à la CA fédérale au titre des sections départementales sans être élu. En revanche, il fut élu membre de la CA nationale du SNES sur la liste des « Autonomes » en 1948 et 1949. Cette année-là, il fut muté au collège d’Issoudun (Indre) près de Châteauroux (Indre) où son épouse venait d’être nommée directrice du collège de filles, puis il obtint sa nomination au lycée Jean Giraudoux de Châteauroux. Élu en 1950 sur la liste « A » à la CA du SNES, suppléant de Jean Seinguerlet, secrétaire de la section académique de Poitiers qui englobait alors les départements de l’Indre et de l’Indre-et-Loire, il devint titulaire en 1951 sur cette liste « A » au titre de la catégorie des certifiés. Au conseil national du 18 février 1952, il estima inacceptable la baisse de 135 à 130 points de l’indice des secrétaires sténo dactylos stagiaires. Il disparut ensuite de la scène syndicale nationale et fut responsable du service éducatif des Archives départementales de l’Indre (1960-1965).

Son épouse ayant pris sa retraite de la direction du lycée de filles en 1965, il obtint sa mutation au lycée Malherbe de Caen où il prit sa retraite. Il se consacrait depuis longtemps à des travaux de recherches historiques. Membre de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen, il en fut élu président en 1979. Il avait également été président de la Société des antiquaires de Normandie et était président de l’Amicale des anciens élèves du lycée Malherbe. Il écrivit, depuis le début des années 1950, de nombreuses contributions à l’histoire de la Normandie (mémoires et livres, articles dans Études normandes, Mémoires de la Société d’archéologie de la Manche, Mémoires de l’Académie de Caen) de la Révolution à nos jours. Il soutint une thèse de doctorat sur "La guerre des haies en 1944".

Ses obsèques religieuses eurent lieu en l’église Saint-Gilles de Caen.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147511, notice PATRY Robert, Paul, Auguste, Georges par Alain Dalançon , version mise en ligne le 25 juin 2013, dernière modification le 4 mai 2016.

Par Alain Dalançon

ŒUVRE : Outre de nombreux articles : Saint-Lô, la capitale des ruines, édition bilingue, imprimerie Leclerc, 1948. — Une ville de province : Caen pendant la Révolution de 1789, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1983. — Thèse : La guerre des haies. Les Américains libèrent le département de la Manche, Caen, Imprimerie Central-Copies, 1994, 302 p..

SOURCES : Arch. IRHSES. — Arch. et renseignements fournis par l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen. — Arch Départ. de l’Indre, 54 J 1-35. — Renseignements fournis par sa fille. — Notes de Jacques Girault.

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