PÉCHEUX Fernand, Ludovic, Fénélon, Robert

Par Jacques Girault

Né le 13 février 1913 à Fourmies (Nord), mort le 7 novembre 1997 à Lens (Pas-de-Calais) ; instituteur ; militant syndical (SNI) ; maire communiste de Fourmies.

Fils d’un ouvrier fileur et petit-fils d’un ouvrier tisseur originaire du Cambrésis, venu travailler dans une usine textile de Fourmies, qui avait 22 ans en 1891 et fut témoin de la terrible fusillade du 1er mai, Fernand Pécheux n’oublia jamais cet épisode qui marqua la mémoire du mouvement ouvrier.

Il entra à l’École normale d’instituteurs de Douai en 1930 et adhéra au syndicat alors non reconnu. Il devint instituteur en 1933 et rejoignit le Syndicat national (CGT).

Il se maria en mars 1937 à Fourmies avec la fille d’un mécanicien. Le couple eut quatre enfants.

Après la guerre, toujours instituteur à Fourmies, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs depuis 1947, il fit partie du bureau de la section, responsable des questions éducatives.

Fernand Pécheux, membre des Jeunesses communistes depuis l’école normale, adhéra au Parti communiste français en 1946. Élu au conseil municipal en 1947, il devint adjoint au maire communiste de Fourmies. Les communistes furent battus en 1953 et il siégea dans l’opposition municipale jusqu’en 1959. Adjoint au maire en 1959, il retrouva le conseil municipal dans une liste d’union à direction socialiste et occupa un poste d’adjoint de 1965 à 1979. Puis il fut élu maire en 1977 et réélu en 1983, sa liste réunissant 39 % des voix et la liste d’union de la gauche qu’il conduisait obtenant 58 % des voix au deuxième tour. Il effectua le mandat suivant jusqu’en 1995 et ne se représenta pas.

Fernand Pécheux fut le suppléant du candidat communiste aux élections législatives de 1962 dans la vingt-et-unième circonscription (Avesnes). Devant être le candidat communiste aux élections de 1967, il ne le fut pas finalement.

il fut aussi candidat au Conseil général en 1958 dans le canton d’Avesnes-Sud, arriva en troisième position avec 1 055 voix sur 8 696 inscrits, le candidat socialiste SFIO étant élu au premier tour. Il fut à nouveau candidat en 1964.

Son nom fut donné à une artère de la ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147533, notice PÉCHEUX Fernand, Ludovic, Fénélon, Robert par Jacques Girault, version mise en ligne le 26 juin 2013, dernière modification le 4 avril 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Témoignage filmé de F. Pécheux en 1975 sur son grand-père et la fusillade de 1891 (You tube, Azer59). — Note d’Alain Dalançon.

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