PÉDEBŒUF Jean [PÉDEBŒUF Jean-Pierre, Raymond, dit]

Fils d’un boucher, Jean Pédebœuf, instituteur, fut actif à la fin des années 1930 dans la section départementale de la Somme du Syndicat national des instituteurs et dans le mouvement des auberges de jeunesse.
Contacté par Aimé Merchez, il adhéra au Front national en janvier 1943. Il distribua des tracts et le journal clandestin Picardie Libre, il vendit aussi des bons de solidarité du Front national de 20 et 50 francs. Jean Pédeboeuf devint membre du Comité Local de la Libération d’Amiens qui était chargé de préparer l’insurrection au moment de la Libération et de remplacer les hommes du régime de Vichy en attendant l’arrivée des nouvelles autorités.

Jean Pédebœuf était secrétaire général de la section départementale du SNI à la Libération. Délégué au conseil national du SNI, les 27-28 mars 1945, il intervint sur la question des sanctionnés. Remplacé par Alfred Van der Guchten en janvier 1946 (le SNI revendiquait alors 1 745 adhérents dans la Somme), il le redevint en 1950 et 1951 (Il fut remplacé par Edmond Marquis en février 1952) puis à nouveau de 1954 à 1956. Le bulletin départemental du SNI indiquait que Pédeboeuf assura le secrétariat départemental du syndicat en 1954, que Georges Magnier lui succéda en décembre mais qu’il resta membre du bureau, où il fut chargé des questions pédagogiques jusqu’en décembre 1959. Il disparut ensuite de l’organigramme départemental du SNI.

Secrétaire de la section de la Fédération de l’Éducation nationale en 1947, habitant 385 bis rue Saint-Honoré, il devint responsable de la Fédération des conseils de parents d’élèves de la Somme en 1952.

Dans les années 1970, il demeurait 77 rue Jean Moulin à Amiens. Célibataire, il collaborait avec le Centre régional de documentation pédagogique avec des publications régionales. Il écrivit un article dans la revue locale Eklitra en 1973 sous le titre « Croix de fer en Picardie » et publia en 1968 une brochure poétique de 24 pages sous le titre Les Croisades.