PELLETIER Alphonse

Par Jacques Girault

Né le 20 décembre 1919 à Bâgé la Ville (Ain), mort le 23 octobre 1998 à Lons le Saunier (Jura) ; instituteur ; militant communiste en Saône-et-Loire.

Fils d’un cultivateur radical-socialiste et d’une cultivatrice, adhérente du Parti communiste français après 1945 qui avaient sept enfants, beau-frère d’un futur député de droite du Pas-de-Calais avec lequel il n’avait plus de relations depuis 1942, Alphonse Pelletier, titulaire du brevet supérieur, devint instituteur en Saône-et-Loire. Instituteur itinérant agricole à Saint-Germain-du-Bois, il était instituteur spécialisé au collège d’enseignement secondaire à Louhans dans les années 1970, y résidant depuis 1962.

Pelletier effectua son service militaire comme lieutenant dans l’Infanterie (transmissions). Il se maria en décembre 1945 avec une institutrice, fille d’un professeur d’origine alsacienne orienté à droite, selon Alphonse Pelletier. Le couple avait deux enfants.

Alphonse Pelletier était membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1946.

Alphonse Pelletier adhéra aux Jeunesses socialistes SFIO de 1935 à 1937.

Mobilisé en août 1939, prisonnier trois semaines en juin-juillet 1940, libéré avec toute son unité, le 13 juillet 1940, nommé instituteur, réfractaire au service du travail obligatoire, il travailla à l’usine du TASE à La Voulte. Il rejoignit l’Armée secrète en juin-juillet 1943 puis les MUR. D’août 1943 à janvier 1944, il fut intégré dans un maquis en Isère puis dans le Jura (Lamoura- Les Moussières). Membre du réseau Azur de février 1944 à septembre 1944, il participa à l’organisation de parachutages et d’atterrissages dans la région de Pont de Vaux (Ain). Il fut versé à la DGER en octobre-décembre 1944. Il fut alors muté à sa demande dans la Première armée (bataillon de choc) qui combattit en Allemagne du Sud et y resta jusqu’au 13 décembre 1945.

Rendu à la vie civile, Alphonse Pelletier, instituteur d’abord dans l’Ain, à Cormoz (Ain), adhéra au PCF en 1946. Il exerça diverses responsabilités dans les localités où il résida (secrétaire de la section communiste de Pont de Vaux entre 1948 et 195. En Saône-et-Loire, il fut trésorier des sections d’Autun en 1951-1952, puis de Roussillon-en-Morvan en 1953-1954, membre du comité de la section de Saint-Germain-du-Bois entre 1955 et 1960, puis secrétaire de cette section en 1960-1961, puis à nouveau membre du comité de la section communiste de Louhans de 1962 à 1971. Il fut alors trésorier puis secrétaire de la section communiste de Louhans.

A Saint-Germain-du-Bois, Alphonse Pelletier fut le secrétaire du comité du Mouvement de la Paix à partir de décembre 1960. Sa popularité auprès des cultivateurs expliqua ses nombreuses candidatures au Conseil général à partir de 1952, dont celles en 1961 dans le canton de Saint-Germain-du-Bois et en 1964, de 1970 (591 voix, troisième position), de 1971 (partielle) à Louhans, de 1979 à Beaurepaire. Il fut candidat aussi dans toutes les élections municipales dans les deux localités, puis, à Louhans, en 1971 en tête de la liste communiste et en 1977 chef de file des candidats communistes sur la liste d’union de la gauche. Enfin, il fut choisi pour suppléer le candidat communiste aux élections législatives de 1973 dans la cinquième circonscription (Chalon-Louhans).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147554, notice PELLETIER Alphonse par Jacques Girault, version mise en ligne le 27 juin 2013, dernière modification le 27 juin 2013.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF.

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