PÉNELON Robert, Lucien

Par Jacques Girault

Né le 6 novembre 1929 à Romans (Drôme) ; instituteur ; militant communiste dans la Drôme ; militant associatif.

Fils d’un tailleur d’habits et d’une giletière, Robert Pénelon reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du collège moderne de Bourg-de-Péage (Drôme), il entra à l’École normale d’instituteurs de Valence en 1946. En 1951, il commença sa carrière d’instituteur dans la Drôme, successivement à Roussieux, à Saint-Sorlin-en-Valloire (1953), à Lapeyrouse-Mornay (1957), à Beauvallon (1963) puis à Portes-les-Valence (1964) jusqu’à sa retraite en 1985.

Robert Pénelon effectua son service militaire à Lure (Haute-Saône) en 1952-1953. Élève officier de réserve, il le termina comme sous-lieutenant. Alors qu’il était au service militaire, il se maria en mai 1953 à Montfalcon (Isère) avec une institutrice, fille d’un taillandier. Le couple eut deux enfants.

Membre du Syndicat national des instituteurs, Robert Pénelon participa aux actions pour la défense de l’école laïque dans les années 1950 et créa en 1955 à Saint-Sorlin-en-Valloire une amicale laïque. Il anima à Lapeyrouse-Mornay l’amicale locale. Dans ces deux, il organisa des projections cinématographiques et des productions théâtrales et folkloriques. Il resta syndiqué après sa retraite et adhéra au SNUIPP à sa création.

Robert Pénelon adhéra au Parti communiste français en 1949 et participa à l’organisation des luttes de normaliens contre la guerre d’Indochine, l’arme atomique, pour la signature de l’appel de Stockholm. Secrétaire de la section communiste rurale de Saint-Sorlin-en-Valloire de 1956 à 1963, il fut un des dirigeants de la manifestation de Beaurepaire (Isère), le 1er mai 1956, immobilisant un train de rappelés en partance pour l’Algérie puis par la suite participa à l’organisation de la solidarité avec les condamnés.

Il entra au comité de la fédération communiste en 1962 et en resta membre jusqu’en 1999. Passé au bureau de la Fédération de 1964, à 1976, puis de 1985 à 1994, il fut tout d’abord responsable de la jeunesse, puis, à partir de 1970, responsable du travail parmi les enseignants et les intellectuels et, l’année suivante, de la commission des élus communistes. Chargé de la diffusion de l’Humanité-Dimanche de 1985 à 1989, membre du secrétariat fédéral de 1989 à 1999, il fut responsable de l’organisation. Il fut le secrétaire de la section communiste de Portes-les-Valence de 1968 à 1976. Après la conférence fédérale du 24 mars 1968, Joseph Sanguedolce* qui la suivait, commentant la crise interne à la section communiste de Portes-Les-Valence, indiquait que Robert Pénelon, « nouveau dans la localité », faisant l’unanimité, pouvait localement aider à résoudre la crise interne pour ne pas perdre la majorité municipale et envisageait qu’il fut tête de liste.

Il fut suppléant du candidat communiste aux élections législatives en 1988 dans la deuxième circonscription (Portes-les-Valence-Montélimar) et candidat communiste aux élections cantonales à Portes-les-Valence en 1987.

Robert Pénelon militait dans l’association départementale France-Palestine solidarité depuis 2001. Membre de la direction départementale de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance depuis 2004, animateur du comité de la Plaine de Valence, il intervenait avec ses camarades dans les établissements scolaires. Il militait aussi dans Cuba-Coopération France organisant la solidarité avec Cuba (collectes, aide financière) et dans le cadre de la coopération du Programme des Nations Unies pour le développement, l’équipement thérapeutique du centre d’équinothérapie pour autistes de la région de Cienfuegos. En 2013, il participait à une délégation à Cuba. Il était le vice-président dans le département de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance. En outre, il était gérant d’une société immobilière de Portes-les-Valence. Depuis 1999, secrétaire dans la Drôme-Ardèche du Mouvement national de lutte pour l’environnement, il appartenait toujours dans les années 2010 à sa direction départementale.

Le 6 mai 2011, l’Humanité publiait une contribution à la tribune de discussion du congrès demandant aux communistes de redoubler d’initiative pour ne pas être isolé dans le Front de gauche.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147566, notice PÉNELON Robert, Lucien par Jacques Girault, version mise en ligne le 27 juin 2013, dernière modification le 27 juin 2013.

Par Jacques Girault

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé. — Archives du comité national du PCF (dossier sur la Drôme). — CHAFFEL (Alain), Les communistes de la Drôme de la Libération au printemps 1981. De l’euphorie à la désillusion, Paris, L’Harmattan, 1999.

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