TATINCLAUX Maurice, Henri

Maurice Tatinclaux demeurait 11 rue de l’Église à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine). Pendant la guerre, il déposa sa candidature à un emploi de gardien de la paix dans la Police d’État de Seine-et-Oise. Il était membre d’un groupe de résistants qui s’appelait La Libre Patrie.
Il fut complice d’une équipe de voleurs : Roger Letiec, Noël Seilly, Robert Goutte, Philippe Letailleur, René Gaigne, Laurent et Timothée Castanon. Un boulanger d’Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) fut ainsi délesté de douze mille francs ; un homme, de cent quatre-vingt mille francs ; une attaque à Pierrelaye rapporta huit mille francs.
Le groupe organisa un braquage le jour de la paie des salariés de l’entreprise de téléphonie Sagem à Argenteuil. En Traction Avant Citroën, ils coincèrent l’automobile apportant la paie le 21 janvier 1944 vers 10 heures du matin en pleine rue. Sous la menace de mitraillettes, ils se firent remettre la sacoche par le comptable. Butin : un million huit cent mille francs. Le journal collaborationniste Le Matin titra : « Mitraillettes au poing, des bandits arrêtent une automobile et s’emparent de 1 800 000 francs ».
Le montant de ces multiples vols permit à la bande de rafler une somme totale de sept cent vingt mille francs. Les membres de l’équipe prétendaient agir au nom de la Résistance, mais travaillaient pour leur compte. Ils possédaient entre autres six automobiles acquises grâce au produit des vols.
Dans le courant du mois de février 1944, la police nationale arrêta Maurice Tatinclaux pour complicité de vol à main armée, qualifié de « menées terroristes ». Livré aux autorités allemandes, il comparut le 8 juin 1944 devant le tribunal du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Il fut passé par les armes le 20 juin 1944 à 15 h 02 au stand de tir du ministère de l’Air. Son inhumation s’effectua dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière communal d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).