ARRUFAT Lucien [Pseudonyme dans la Résistance : MARTIN Roland]

Par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

Né le 9 juillet 1920 à Chatillon-sous-Bagneux, actuel Châtillon (Seine, Hauts-de-Seine), fusillé le 2 juin 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de Seine) ; monteur électricien ; résistant dans les FTPF.

Fils de Lucien, polisseur sur métaux, et d’Angèle, née Mangin, houppière (ouvrière qui travaillait la laine peignée), Lucien Arrufat demeurait 11 rue Vandrezanne à Paris (XIIIe arr.). Il devint FTPF en décembre 1943, membre d’un groupe du détachement Alsace-Lorraine. Il participa le 17 ou 18 décembre 1943 à l’attaque d’une patrouille de soldats allemands dans une rue de Châteaufort, Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Seine-et-Oise, Yvelines). Des coups de feu furent échangés, un soldat allemand tué, deux autres blessés. Les FTP s’échappèrent avec le fusil-mitrailleur du chef de patrouille. Le 4 janvier 1944, avec d’autres FTP armés, il attaqua une épicerie rue de Versailles au Plessis-Robinson. Ils dérobèrent des produits alimentaires.
Une réunion de quatre membres de l’organisation se tint le 25 janvier 1944 dans un pavillon au 48 rue Fernand-Buisson à Clamart (Seine, Hauts-de-Seine). Informés, des gardiens de la paix de la circonscription de Vanves appuyés par des Feldgendarmes de Montrouge attaquèrent les lieux. Les FTP ripostèrent en tirant une rafale de fusil-mitrailleur et un policier fut blessé. Les Feldgendarmes lancèrent plusieurs grenades, trois FTP furent maîtrisés : Victor Marquigny, Henri Grand et Roland Martin (Lucien Arrufat), ainsi que Velma Gallone amie de Raymond Arrufat, frère de Lucien.
Lucien Arrufat et ses camarades furent interrogés dans les locaux des Brigades spéciales par des inspecteurs de la BS2. La fausse identité de Roland Martin ne fit guère illusion. Livré aux Allemands, il comparut le 22 mai 1944 devant le tribunal militaire allemand du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), et il fut condamné à mort pour « actions de franc-tireur ».
Le matin de son exécution, il épousa Adrienne Derrien à la prison de Fresnes. Il fut passé par les armes le 2 juin 1944 à 15 h 28 au Mont-Valérien, puis inhumé dans le carré des corps restitués aux familles du cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) 39e Division, 1re ligne, tombe no 64. Le nom de Lucien Arrufat figure sur le monument aux morts du Plessis-Robinson. Il fut reconnu FFI à titre posthume par le ministère des Anciens Combattants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147614, notice ARRUFAT Lucien [Pseudonyme dans la Résistance : MARTIN Roland] par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason, version mise en ligne le 2 juillet 2013, dernière modification le 3 décembre 2021.

Par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. – PCF carton 8, activité communiste pendant l’Occupation, PCF carton 16, rapports hebdomadaires sur l’activité communiste pendant l’Occupation. - Bureau Résistance GR 16 P 18793. – DAVCC, Caen, FFM Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Chatillon-sous-Bagneux.

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