MÉNARD Jean

Par Raymond Huard, Gilles Morin, Patrick Vazeilles

Né le 1er juin 1921 à Nîmes (Gard), mort le 30 mai 2011 à Nîmes ; avocat ; conseiller municipal de Nîmes 1959-1965 ; secrétaire de la Fédération socialiste du Gard , 1961-1967, puis de la FGDS 1967-1968.

Jean Ménard naquit à Nîmes. Son père, ancien combattant gazé à Verdun, était professeur de comptabilité au collège technique de Nîmes. Il devint conseiller municipal dans la municipalité socialiste d’Hubert-Rouger*, réélue en mai 1929. Sa mère était fille de militaire.

Jean Ménard fit toutes ses études primaires et secondaires au lycée de garçons de Nîmes auquel il resta très attaché, puis s’inscrivit à la faculté de droit de Montpellier, où il eut pour professeur Pierre-Henri Teitgen, bientôt résistant. Il fut ensuite incorporé aux chantiers de jeunesse. Jean Ménard qui fit partie à Nîmes, du groupe Liberté ancêtre de Combat et participa à des activités de propagande gaulliste, fut arrêté deux fois en 1942 puis 1943, mais relâché. Il poursuivit cependant ses études de droit qu’il acheva en prêtant serment le 9 novembre 1942 devant le premier président de la Cour d’appel de Nîmes. Requis au STO, il entra ensuite dans la clandestinité jusqu’à la Libération à laquelle il participe activement. Mobilisé il termina la guerre au centre d’instruction de l’artillerie à Nîmes.

En avril 1944, il épousa Renée Guérin, d’une famille protestante, qu’il avait connue lors de ses études. Après la guerre, Jean Ménard entra au cabinet d’avocat d’Edgar Tailhades*, devenu alors le leader des socialistes nîmois, et adhéra vraisemblablement sous son influence au parti socialiste. Il devint ensuite son secrétaire quand E. Tailhades fut élu à la mairie de Nîmes en 1947. En 1959, il fit partie de la liste municipale d’Edgar Tailhades alors candidat pour un troisième mandat et, dans la municipalité, participe à diverses commissions (contentieux, tauromachie, syndicat d’initiative, legs et donations, festivités). Favorable à l’Europe, il s’intéressa également aux jumelages de Nîmes avec Preston (Grande-Bretagne), Brunswick (République fédérale d’Allemagne) et Vérone (Italie).
En 1961, il fut élu secrétaire de la fédération socialiste du Gard et le resta jusqu’en 1967, puis devint en 1968 secrétaire de la Fédération FGDS du Gard. Il fut candidat sans succès aux élections cantonales de 1958 dans le canton de Sauve, puis aux législatives de 1962 dans la 1ère circonscription de Nîmes où il arriva en 3e position avec 4 813 voix, derrière le candidat UNR sortant, Pierre Gamel (12 594) et celui du PCF, Louis Maurin (11 113). Après la défaite d’Edgar Tailhades aux élections municipales de Nîmes en 1965, Jean Ménard reprit ses activités d’avocat et fut même élu bâtonnier de l’Ordre en 1983 et 1984. Il enseigne aussi au Groupe juridique Raymond Marc qui a préludé à la création d’un enseignement universitaire de Droit à Nîmes, fut administrateur du Crédit municipal et de la Caisse d’épargne.

En 1986, il prit sa retraite d’avocat et en 1987, il fut élu à l’Académie de Nîmes en remplacement d’E.Tailhades (décédé en 1986). Il consacra ses dernières années d’activité à cette institution dont il devient secrétaire perpétuel de 1990 à 2002. Il chercha en particulier à ouvrir davantage l’Académie vers l’extérieur. Il mourut le 30 mai 2011.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147628, notice MÉNARD Jean par Raymond Huard, Gilles Morin, Patrick Vazeilles, version mise en ligne le 3 juillet 2013, dernière modification le 19 septembre 2017.

Par Raymond Huard, Gilles Morin, Patrick Vazeilles

SOURCES : Arch. Nat. 1986021/1. — Archives de l’OURS dossier Gard, liste des secrétaires fédéraux, fonds Albert Gazier 2/APO/2. Fonds de la FGDS. — État civil. — Archives municipales de Nîmes, Midi libre, 19 novembre 1962, Bulletin des séances de l’Académie de Nîmes, séance du 16 octobre 2009 (discours de réception de Mme Michèle Pallier, notamment p. 16-22).

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