PRAUD Yves, Baptiste, Maxime

Par Florence Regourd

Né le 16 février 1894 aux Sables-d’Olonne (Vendée), mort le 29 juillet 1956 aux Sables-d’Olonne ; cheminot, révoqué ; syndicaliste CGT et militant communiste de Vendée.

Fils d’un marin, Yves Praud, cheminot à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fut révoqué en 1920 et devint employé de commerce dans sa ville natale. Il se présenta aux élections législatives de 1936 dans la 2e circonscription des Sables, comme candidat communiste où il fit 74 voix sur 16 923 suffrages exprimés. Il s’était fait connaître comme président du syndicat local des chômeurs constitué en 1935, puis comme organisateur d’un syndicat de locataires. Il participa à la constitution de la section sablaise de l’ARAC et à celle de l’Union locale CGT en juin 1936 et anima de nombreux meetings et réunions de propagande.

Candidat aux élections cantonales de 1937 dans le canton des Sables d’Olonne, il obtint 295 voix, soit 6,45 % des suffrages exprimés.
De 1938 à 1939, il fut secrétaire du rayon communiste sablais. Marié, sans enfant.

Docker sur le port, membre du comité local de Libération, il entrait au conseil municipal des Sables d’Olonne nommé en octobre 1944 et fut élu en 1945 sous le mandat d’Odette Roux*, première femme maire communiste de Vendée. Donné comme employé communal, il fut à nouveau élu en 1947 mais parmi les huit communistes de la liste d’opposition, Charles Rousseau succédant à Odette Roux à la tête de la ville. Yves Praud fut un passionné d’opéra.

Il figurait comme secrétaire de la section du PCF en 1945. Il adhérait avec son épouse à la Libre Pensée en 1946.

À nouveau présenté sur la « Liste d’Union Ouvrière et Démocratique pour le Bien-Être, l’Indépendance nationale et la Paix » du PCF pour les municipales d’avril 1953 aux Sables d’Olonne, il ne fut pas réélu. Opéré, sans travail, il bénéficia d’un secours en 1948 mais finit sa vie dans la misère.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147661, notice PRAUD Yves, Baptiste, Maxime par Florence Regourd, version mise en ligne le 6 juillet 2013, dernière modification le 11 mai 2023.

Par Florence Regourd

SOURCES : Arch. Dép. Vendée, 4 M 404, 405, 408 ; 3 M 244 et 272 ; 1 W 347 ; 28 W 550. — La Vendée Libre, 1er octobre 1944. — Cahier de réunions du Groupe de la Libre Pensée des Sables d’Olonne. — Fanny Proust, Le jardin d’Odette. Chronique d’une vendéenne engagée, 1946-1989, Arts et Grains de mémoire, 2007.

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