MICHEL Claude, Paul

Par Gérard Montant

Né le 16 mars 1929 à Paris (XIIIeme arr.), mort le 8 avril 2011 à Pont-l’Abbé (Finistère) ; enseignant du technique ; militant du SNETP-CGT et de la CGT ; co-fondateur de l’IHS-CGT de Bretagne.

Membre d’une fratrie de trois enfants d’un père mécanicien devenu ajusteur, adhérent à la CGT à partir de 1936 et d’une mère, vendeuse devenue employée de banque qui habitaient Essonnes (Seine-et-Oise), Michel Claude, que tous ses amis appelaient « Nounours » à cause de sa bonhomie, fréquenta l’école primaire jusqu’à l’âge de treize ans. Placé comme garçon de ferme par sa mère ne pouvant plus subvenir aux besoins de la famille, il arrêta ses études.

Par l’apprentissage, il obtint un CAP d’ajusteur. Il adhéra à la CGT à dix-sept ans. En 1949 comme professeur technique adjoint - option ajustage -, il rejoignit le Syndicat national de l’enseignement technique professionnel-CGT et se vit confier de nombreuses responsabilités. Ainsi il assuma le secrétariat général du SNETP du département de la Seine-et-Oise dans le cours des années 1950 et représenta en cette période le syndicat au Comité départemental de l’enseignement technique où il siégea pendant de nombreuses années.

Claude Michel fut élu au bureau national du SNETP en 1966 lors du congrès de Colombes. En septembre 1969, devenu permanent de la CGT, il se vit confier la responsabilité confédérale du secteur de l’enseignement, responsabilité qu’il conserva jusqu’à son départ en retraite en 1989. Il participa alors aux commissions de rénovation pédagogique au cours desquelles la CGT fit prendre en compte le « désenclavement » de l’Enseignement technique, ouverture vers le bas avec la création de « classes pré-professionnelles » favorisant l’accès des jeunes en difficultés vers les premières années de collèges d’enseignement technique et vers le haut avec la création des « classes de première d’adaptation » permettant l’accès à l’enseignement technique long jusqu’alors refusé à la jeunesse issue de l’enseignement technique court.

Comme responsable du secteur confédéral de l’enseignement, Claude Michel participa à de nombreuses instances telles le Comité professionnel consultatif, le Haut-Comité Éducation et Économie, certaines commissions du plan, le Conseil supérieur de l’Éducation nationale. Il représenta la CGT à la Commission française pour l’UNESCO.

A partir de 1989, il collabora à l’Institut d’Histoire Sociale de la CGT. Il participa activement à la création de IHS de Bretagne dont il fut secrétaire, puis président. Dans cette responsabilité, il participa activement à l’exposition sur la lutte des Sardinières du pays Bigouden. Il publia en 1990 avec l’IHS-CGT un livre intitulé La C.G.T. et l’enseignement, des matériaux pour l’his­toire, ouvrage qui est une « référence bibliographique pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la CGT et de l’enseignement depuis 1945 ».

Sur le plan politique, Michel, membre de l’Union de la jeunesse républicaine de France à partir de 1946, adhéra au Parti communiste français en 1947. Il suivit un stage fédéral dans le XIIIe arrondissement de Paris. Il fut responsable d’un Comité de diffusion de l’Humanité, secrétaire de la section communiste et candidat aux élections dans le VIIe arrondissement contre Frédéric Dupont. Il rompit avec le PCF « non du fait de désaccords, bien au contraire, mais pour des raisons familiales, le PCF étant très attaché en 1961 sur les mœurs de ses militants », écrivait-il en janvier 2011.

Marié en novembre 1948 à Paris (XIIIeme arr.), divorcé, remarié en décembre 1958 à Paris (VIIeme arr.), divorcé, il se remaria en septembre 1963 à Paris (XVIeme arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147668, notice MICHEL Claude, Paul par Gérard Montant, version mise en ligne le 8 juillet 2013, dernière modification le 18 mai 2021.

Par Gérard Montant

ŒUVRES : La CGT et l’enseignement. Matériaux pour l’histoire, IHS-CGT, 1990. — « Coiffes militantes » Les femmes bretonnes dans les luttes sociales du vingtième siècle. — Nombreux articles dans les cahiers de l’Institut d’Histoires Sociales de la CGT.

SOURCES : Archives de l’IHS-FERC, et du SNETP-CGT. —Hommage funèbre par Joël Hedde. — Présentation du livre La CGT et l’enseignement. — Entretien avec l’intéressé.

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