OLLIVIER Roger

A l’École normale d’instituteurs de Saint-Brieuc, il adhéra au cercle de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France en 1947. En 1950, il milita en faveur de « l’Appel de Stockholm », faisant signer la pétition pour l’interdiction de l’arme atomique et dans toutes les actions contre la guerre d’Indochine, en particulier pour la libération « des 12 combattants de la Paix de Saint-Brieuc », militants de la CGT et du PCF arrêtés le 11 mai 1950 à l’issue d’une manifestation en gare de Saint-Brieuc contre le passage d’un train en provenance de Brest et transportant des tourelles de canon à destination de Rochefort. Il rejoignit ensuite le Mouvement de la Paix qui déploya son organisation dans le département des Côtes d’Armor.

Il retrouva pour son premier poste son canton natal. Instituteur, maître de cours complémentaire, enseignant les mathématiques, il devint directeur du collège d’enseignement général de Collinée (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor). Il créa en 1952 l’amicale laïque de Collinée. Il impulsa également une association des parents d’élèves au début des années 1960. Il appartint à cette génération d’enseignants qui œuvrèrent à la création d’un réseau de CEG dans le département. Dès 1952, il intervint auprès de l’inspecteur d’Académie pour l’ouverture d’une classe de 6e. Cinq années plus tard, ce fut la classe dite « 3e spéciale » pour permettre à des élèves de préparer des concours dont, entre autres, le concours d’entrée à l’école normale qui complétait la structure du CC devenu CEG.

Militant communiste, il fut candidat à l’élection cantonale de Collinée en 1970, obtenant 1 342 voix (41,1 % des suffrages exprimés) alors qu’en 1964 dans une élection triangulaire, Georges Le Quilleuc (PCF) avait recueilli 15,8 %. En 1976 Yvon Renault*, militant du PCF qui le remplaça comme principal du collège, l’emporta. En 1969, R. Ollivier rejoignit l’agglomération briochine. Il enseigna les mathématiques au collège Le Braz puis à la Croix-Saint-Lambert à Saint-Brieuc avant de devenir principal adjoint du collège d’enseignement secondaire de Plérin.

Tête de la liste d’union de la gauche, il fut élu conseiller municipal communiste de Plérin à l’issue des élections municipales de mars 1971 dans l’opposition au maire Guéna. Avec les autres élus André Arthur (socialiste), André Kernanec (PSU), Robert Hautchamp, il prépara l’échéance suivante. En 1977, la gauche l’emporta et R. Ollivier fut élu maire de cette grande commune de l’agglomération briochine. Réélu en 1983, il passa le relais à Jean-Paul Gicquel, instituteur communiste. Son mandat fut marqué par le développement de la commune : création de la ZAC du centre ville, mise en œuvre de zones artisanales, de lotissements communaux permettant ainsi l’installation sur le territoire de gens d’origine modeste ; impulsion pour la construction de logements sociaux.