Par René Gallissot
Né le 17 juin 1911 à Lafayette (Bougaâ) ; militant du PPA et de l’USTA.
Saïd Lamari est allé travailler à Alger dans les années 1930. De 1937 à 1939, il est vice-président de la section de Belcourt du PPA (Parti du peuple algérien), le nouveau parti fondé par Messali* après la dissolution de l’Étoile nord-africaine par le gouvernement de Front populaire. Il est arrêté en 1939 avec les principaux dirigeants avant même la dissolution du PPA (et du PCA). Libéré en 1941, il participe ensuite à la réorganisation clandestine du PPA dont il est à la fin de 1942, trésorier pour Alger.
Employé après 1945 à l’EGA, il se syndicalise à la CGT ; il devient en 1948 membre de la commission exécutive de l’Union CGT des travailleurs du gaz et de l’électricité. Dans la crise du MTLD, il suit Messali* et adhère à son nouveau parti, le MNA, formé en décembre 1954 face au FLN qui a déclenché l’insurrection.
Quand à la mi-février 1956, le MNA crée en premier une centrale syndicale algérienne, l’USTA, en rupture de l’UGSA (CGT), il prend part à Alger à la fondation et à la mise en place du syndicat messaliste ; il est assesseur au bureau national. Il est arrêté et interné au camp de Saint-Leu dès le 1er mai 1956.
Par René Gallissot
SOURCES : Arch. Outre-mer, Aix-en-Provence, 9H47. — Arch. Wilaya d’Alger. — La Voix du Travailleur algérien, publication de l’USTA, juillet 1957. — B. Stora, Dictionnaire biographique des nationalistes algériens, op. cit. — Arch. Nat. Outre-mer, Aix-en-Provence, ALG 91 3 F/120 (Notes de Louis Botella).