VÉDY Maxime, Auguste, Paul [Pseudonyme dans la Résistance : le Hêtre]

Par Daniel Grason

Né le 5 février 1898 à Paris (XVe arr.), fusillé après condamnation le 7 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; entrepreneur de plomberie ; militant communiste ; résistant FTPF, commissaire aux effectifs de l’interrégion parisienne.

Maxime Védy
Maxime Védy

Fils de Jules, employé, et d’Alphonsine, née Defransure, Maxime Védy était l’un des onze enfants du couple. Il épousa Maria Durand le 26 mars 1921 à la mairie d’Arcueil-Cachan (Seine, Val-de-Marne). Le couple vivait 151 avenue Romain-Rolland à Paray-Vieille-Poste (Seine-et-Oise, Essonne). Maxime Védy était membre du Parti communiste et y militait.
En janvier 1940, il fut mobilisé aux Compagnies spéciales à la ferme Saint-Benoit (Seine-et-Oise, Yvelines), puis interné administratif au camp de séjour surveillé de Fort-Barraux (Isère). Il s’en évada fin 1940 en compagnie d’Ernest Louet. Celui-ci le mit en contact au cours de l’année 1941 avec le Secours populaire de France et Maxime Védy devint trésorier de l’organisation clandestine de Juvisy (Seine-et-Oise, Essonne).
Le 15 août 1942, il entra dans les Francs-tireurs et partisans (FTP), devint commissaire aux effectifs de la région Sud, puis, le 1er septembre 1943, de l’interrégion parisienne. Selon un rapport des Renseignements généraux, trois FTP donnèrent son nom lors d’interrogatoires où ils furent tabassés. Des inspecteurs des Brigades spéciales (BS) l’arrêtèrent le 13 octobre 1943, il portait alors sur lui trente-cinq mille francs destinés à payer les hommes qui étaient sous ses ordres.
Emmené dans les locaux des BS, il fut interrogé, puis incarcéré à Fresnes (Seine, Val-de-Marne), dans la prison allemande. Le 24 février 1944, il comparut devant le tribunal militaire du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), et fut condamné à mort pour « activité de franc-tireur ». Maxime Védy a été fusillé le 7 mars 1944 au Mont-Valérien.
Son frère, Gilbert Védy, dit Médéric, gaulliste, l’un des dirigeants de Ceux de la Libération (CDLL), fut arrêté le 21 mars 1944 à Paris. Interrogé par le commissaire de la BS1 Fernand David, il avala une dose de poison et mourut à l’Hôtel-Dieu. Le général de Gaulle fit Gilbert Védy Compagnon de la Libération.

Maxime Védy fut inhumé dans le carré des corps restitués aux familles du cimetière parisien d’ Ivry-sur-Seine, puis en janvier 1945, la municipalité, le Comité de Libération et la section communiste de Paray-Vieille-Poste firent rapatrier son corps pour être enterré auprès des siens au cimetière de la commune. Reconnu Mort pour la France, son nom figure sur le monument aux morts dédié « Aux héros de la Résistance », place Maxime-Védy. Il fut reconnu comme FTP par le ministère des Anciens Combattants.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147781, notice VÉDY Maxime, Auguste, Paul [Pseudonyme dans la Résistance : le Hêtre] par Daniel Grason, version mise en ligne le 12 juillet 2013, dernière modification le 11 avril 2022.

Par Daniel Grason

Maxime Védy
Maxime Védy

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117, PCF carton 8, activité communiste pendant l’Occupation, PCF carton 15, rapports hebdomadaires sur l’activité communiste pendant l’Occupation. – DAVCC, Caen, Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – Site Internet Ordre de la Libération. – État civil, Paris (XVe arr.).

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