Par Daniel Grason, Thomas Pouty
Né le 20 août 1919 à Paris (XIVe arr.), fusillé le 6 avril 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; aide-comptable.
Fils d’Élodie, fille de salle, Gabriel Chavatte fut reconnu par sa mère en avril 1924. Pendant la guerre, Gabriel Chavatte travailla volontairement dans l’organisation allemande Todt comme aide-comptable. Parallèlement à son activité professionnelle, il revêtait un uniforme de la police allemande, portait une arme, se présentait chez des particuliers en déclinant sa qualité. Sous prétexte de perquisition, il subtilisait de fortes sommes d’argent et des objets de valeur.
Arrêté par la police française, réclamé par les autorités allemandes, il comparut devant le tribunal de guerre du Gross Paris qui le condamna à mort pour « vols et banditisme » et à une amende de cinquante mille marks. Il fut passé par les armes le 6 avril 1944 au Mont-Valérien.
Les quotidiens collaborationnistes Le Petit Parisien et Le Matin annoncèrent son exécution le même jour en des termes identiques, dans le titre le « faux policier » était « français » et non « allemand » comme dans le corps des deux articles.
Par Daniel Grason, Thomas Pouty
SOURCES : DAVCC, Caen, Boîte 5. – Serge Klarsfeld, Léon Tsévéry, Les 1 007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs, FFDJF, 1995. – Le Petit Parisien et Le Matin du 12 avril 1944. – État civil.