MONESTIÉ Paul

Fils d’un vigneron et d’une repasseuse-couturière, Paul Monestié, élève de l’École supérieure et professionnelle d’Albi, fut reçu à l’École normale d’instituteurs de Toulouse dans la section de la Haute-Garonne en 1929. Pendant sa scolarité, il pratiqua la gymnastique, l’athlétisme (saut en longueur) et fut capitaine de l’équipe de rugby. Il fut nommé instituteur trois ans plus tard dans des petits villages du Tarn.

Il se maria en septembre 1934 à Cestayrols avec une institutrice, fille d’un mineur. Le couple eut un fils.

Il enseignait à Lescure en 1939. Il adhéra au Parti communiste. Mobilisé, il combattit dans l’Aisne et pendant la débâcle traversa la Loire suspendu à un pont de chemin bombardé par l’aviation.

Il reprit son métier d’enseignant à Lescure et participa à la Résistance, sous le pseudonyme d’« Antoine » devint rédacteur en chef de Renaître, journal fédéral dans la clandestinité. Lors de la libération d’Albi, il prononça une allocution sur la place du Vigan.

Monestié fut reçu en 1946 au concours d’inspecteur primaire et, après un stage à l’École normale supérieure de Saint-Cloud, fut nommé à Louhans (Saône-et-Loire) à partir de juin 1946. Il termina sa carrière d’inspecteur à Toulouse.

Candidat au Conseil général du Tarn en septembre-octobre 1945 dans le canton d’Albi, il obtint au premier tour, 4 620 voix, devançant les quatre autres candidats. Il fut élu au deuxième tour avec 9 411 voix sur 26 286 inscrits. Il n’effectua pas de deuxième mandat après 1949. Il publia, en collaboration, une brochure La vie et la mort de Robert Naves, à l’imprimerie coopérative d’Albi en 1950.

Monestié écrivit deux manuels de lecture pour l’enseignement primaire sous les titres A la rencontre de la vie et Sur le chemin de monde, parus en 1972, un autre manuel Apprenons l’orthographe en 1983 et des contes pour les enfants, Diane et les oiseaux, ouvrage inspiré par sa petite-fille.

Il prononça l’hommage à son ami Marcel Pradelles, lors des obsèques de ce dernier en 2001.