BRÉMONT Marcel

Par Guy Decamps et Madeleine Peytavin

Né le 2 octobre 1920 à Cherbourg (Manche) ; ajusteur, chauffeur, puis mécanicien ; militant CGT, délégué du personnel, puis receveur de la section des retraités.

Son père, né le 30 juin 1890 à Tourlaville-la-Glacerie (Manche), avait été, dès son retour de la Première Guerre mondiale, employé à la Compagnie de l’Ouest et était syndiqué à la CGT. Sa mère était bretonne. Le couple eut trois enfants dont deux travaillèrent aux chemins de fer. Leurs trois enfants eurent un engagement syndical à la CGT.
Marcel Brémont suivit l’école primaire puis une formation d’ajusteur. À la suite de l’embauche massive, consécutive à la loi des quarante heures du Front populaire, il trouva un poste dans les bureaux de Petite et Grande vitesse ; mais le 1er janvier 1939, de nombreux emplois temporaires furent supprimés. Le sien fut de ceux-là. Après trois mois de chômage, Marcel Brémont entra à l’Arsenal comme son grand-père paternel mais fut de nouveau licencié. Il se fit embaucher dans un garage qui l’employa jusqu’en 1942.
En juillet 1942, à la suite d’un essai d’ajusteur au dépôt de Cherbourg, il put revenir aux chemins de fer mais dut partir, comme huit autres camarades, pour le Service de travail obligatoire (STO). Rentré en permission, il se cacha. À la Libération, Marcel Brémont demanda sa réintégration à la SNCF où il fut versé au service des troupes alliées à Cherbourg, important port de guerre par où transitait le matériel de guerre américain ainsi que le ravitaillement.
Il devint chauffeur de locomotive puis élève mécanicien. Il fut nommé mécanicien en 1960. Il partit à la retraite en 1972.
Il avait adhéré à la CGT dès la Libération et il participa à la grève de 1947 qui aboutit à la révocation et au déplacement de plusieurs de ses camarades. Il fut délégué du personnel dans les années 1960 et assura le poste de receveur de section des retraités jusqu’au 13 avril 1999, poste qui fut confié, à son départ, à Carrouges.
Sans avoir eu des responsabilités politiques, Marcel Brémont vota toujours à gauche.
Marcel Brémont s’était marié en 1950 à une employée de bureau des chemins de fer et ils eurent trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1483, notice BRÉMONT Marcel par Guy Decamps et Madeleine Peytavin, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 16 avril 2012.

Par Guy Decamps et Madeleine Peytavin

SOURCE : Entretien réalisé par Guy Decamps et Georges Truffert le 17 novembre 1999 au syndicat CGT de Cherbourg.

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