ASCENSI Roger

Par René Gallissot

Ouvrier métallurgiste à Alger(Algérie), à partir de 1945, syndicaliste CGT et communiste ; en 1950, secrétaire général des métaux de la région CGT d’Alger ; après 1956, resté à l’UGSA-CGT face à l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), liée au FLN.

Démobilisé à la fin de la guerre en 1945, R. Ascensi est embauché dans la métallurgie aux Ateliers Terrin dans la banlieue d’Alger ; il travaillera ensuite chez Neyrpic. C’est un syndicaliste de tempérament. En 1945 dans la pénurie qui impose les tickets de rationnement, la CGT a pratiquement le monopole de la distribution des rations de force qui s’attribuent contre l’adhésion ; R. Ascensi prend la carte mais la déchire pour protester contre ce recrutement forcé, ce qui ne l’empêche pas à ce moment d’exaltation antifasciste, de militer à la CGT aussitôt, puis d’adhérer au PCA (Parti communiste algérien) appartenant à la section de Bab-el-Oued.

Il devient un responsable syndical des ouvriers des métaux, et en 1950 il est secrétaire général du syndicat des métaux d’Alger et membre de la direction régionale. En août 1952, Il assiste à Varsovie à la conférence internationale organisée par la FSM (Fédération syndicale mondiale).

Responsable du Travailleur algérien il donne à nouveau la preuve de son syndicalisme foncier en refusant de publier dans l’organe syndical, un discours de Staline ; c’est le moyen pour lui de manifester la même séparation des tâches entre syndicat et parti politique, qu’il pratique avec les nationalistes du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), qui sont à la CGT.

Il est en 1954, secrétaire général de la branche de la métallurgie de l’UGSA (Union générale des syndicats algériens) qui continue la CGT. Ses relations de camaraderie syndicaliste avec les nationalistes algériens se maintiennent après la création de l’UGTA en 1956 alors que R. Ascensi reste fidèle au PCA condamné à la clandestinité, et défend la continuité de la CGT dans l’UGSA, dont il demeure un des principaux dirigeants sur Alger. Il se tient ainsi à distance de la grève lancée le 5 juillet 1956 par l’UGTA en liaison avec le FLN (Front de libération nationale).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article148328, notice ASCENSI Roger par René Gallissot, version mise en ligne le 24 octobre 2013, dernière modification le 24 octobre 2013.

Par René Gallissot

SOURCES : Liberté,, 26 juillet 1951. —Témoignage d’Ahmed Zitouni* dans B. Bourouiba, Les syndicalistes algériens, op. cit. — Arch. Nat. France Outre-mer, Aix-en-Provence, ALG, 91 3 F/66, 91 3 F/90, Alger 1 K/900, notes de Louis Botella.

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