MOREL Max, François, Joseph, Georges

Par Gilles Morin

Né le 6 juillet 1914 à Paris (XVIe arr.) ; mort le 4 juillet 2005 à Paris (XVIe arr.) ; avocat puis fonctionnaire ; militant socialiste du Pas-de-Calais, puis de la Seine ; résistant du mouvement Libération-Nord.

Fils d’un "commis au chemin de fer de l’État" et d’une mère sans profession.
Membre de la fédération des Jeunesses socialistes du Pas-de-Calais, secrétaire de la propagande à Lens, Max Morel prit la parole dans une réunion socialiste à Berck en avril 1936. Il vint ensuite faire ses études à Paris. Licencié en Droit et diplômé d’études supérieures de Droit public et de Droit privé, Max Morel fut avocat à la Cour d’Appel de Paris de 1936 à 1939. Il militait désormais dans la fédération de la Seine. Il participa au congrès des JS, avec Paul Faure en avril 1940.

Max Morel accomplit son service militaire en étant mobilisé du 16 septembre 1939 au 5 octobre 1940. Démobilisé, il entra au ministère des Finances où il devint rédacteur, le 18 août 1941, puis fut administrateur civil, le 1er janvier 1946.

Max Morel, qui avait été résistant dans le mouvement Libération-Nord, fut de janvier à juin 1946 attaché au cabinet d’André Philip, ministre de l’Économie nationale et des Finances. Puis, il exerça la fonction de chef du secrétariat particulier de Vincent Auriol, président de l’Assemblée nationale constituante du 25 juin 1946 au 16 janvier 1947. Il demeura auprès ce dernier devenu président de la République, comme directeur adjoint de son cabinet du 17 janvier 1947 au 30 mai 1950. Après cela, il revint au Ministère des Finances comme administrateur civil, puis comme receveur-percepteur. Il reprit des fonctions dans un cabinet ministériel durant le gouvernement Guy Mollet à partir du 2 février 1956, comme conseiller technique dans le cabinet de Gérard Jaquet secrétaire d’État à la présidence du Conseil, chargé de l’information, jusqu’au 12 juin 1957. Il demeura auprès de Jaquet dans les deux derniers gouvernements de la IVe République avant le retour au pouvoir du général de Gaulle : il a été chargé de mission au cabinet du ministre de la France d’Outre-mer, du 13 juin au 5 novembre 1957, puis conseiller technique au même cabinet, du 6 novembre 1957 au 15 mai 1958. Par la suite, il a été trésorier principal de Villejuif (Val-de-Marne), puis le 25 octobre 1966, trésorier principal du XIIIe arrondissement, 2e division de Paris.

Max Morel, restait un fonctionnaire engagé pour la SFIO. Orateur du Parti en mai et octobre 1946, il a été candidat à la deuxième Assemblée constituante en juin 1946 et aux législatives de novembre dans la Seine. Suppléant à la commission exécutive de la fédération de la Seine en 1950, candidat en 1951, 1953, 1954 et 1958, élu en 1956, 1961, 1964 et suppléant en 1955 et 1957, il fut membre du bureau fédéral en 1965. Morel devint enfin délégué général de l’Organisation française de la Gauche européenne en 1961-1964.

À la fin des années soixante, Max Morel se situait parmi les « rénovateurs » du parti. Il fut signataire de la motion Defferre “Pour le nouveau parti démocrate socialiste”, au congrès national extraordinaire de décembre 1968, puis de la motion Savary pour le congrès national constitutif d’Alfortville des 9-11 mai 1969. Il appartenait au comité de soutien initial du courant animé par André Chandernagor en décembre 1969, lequel publiait le bulletin Démocratie socialiste.
Secrétaire général du Comité international de la Gauche européenne en juin 1980. Membre du Bureau national de la Gauche européenne le 4 juillet 1987.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article148557, notice MOREL Max, François, Joseph, Georges par Gilles Morin , version mise en ligne le 29 août 2013, dernière modification le 9 septembre 2013.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3252, 3353 ; F/1cII/113/B ; 20010216/112/3013, 20010216/121/3226. — Arch. PPo, 2317, 43368. — Archives de l’OURS, 10-1-42, dossiers Seine, fonds C. Fuzier. — Bulletin Intérieur, n° 92. — Le Combat social, juin 1957. — Bulletin intérieur de la SFIO, décembre 1968. La Documentation socialiste, n° 193, avril 1969. — Démocratie socialiste, décembre 1969. — Annuaires des cabinets ministériels, ministère Guy Mollet, 31 janvier 1956, Office français d’éditions documentaires, juillet 1956. — Annuaire des Finances, 1972. — État civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable