PEIGNÉ Raymond

Par Guy Haudebourg

Né le 15 août 1907 à Rezé (Loire-Inférieure), mort le 6 août 1987 à Bouaye (Loire-Atlantique) ; ajusteur ; militant communiste (PCF), résistant, conseiller municipal de Rezé (1945-1952).

Fils d’un manœuvre et d’une tailleuse, Raymond Peigné fréquenta l’école primaire communale de son quartier, Pont-Rousseau à Rezé. En novembre 1920, il entra en apprentissage d’ajusteur à la Biscuiterie Nantaise et participa à sa première grève le premier mai 1921. Il quitta cette entreprise en 1924 et fut embauché quelque temps dans une petite fonderie de bronze avant d’entrer aux Chantiers de la Loire en 1925. Ayant participé à la grève de la CGTU (Confédération générale du travail unitaire) contre la guerre du Rif, il fut licencié en 1926 et ne trouva qu’un travail d’entretien à la mairie de Vertou (Loire-Inférieure) avant son départ au service militaire en 1928. Il se maria en 1927. Son service terminé, il fut repris aux Chantiers de la Loire mais licencié en 1934 lors de la crise. Raymond Peigné trouva alors du travail sur le quai comme soutier, chargeant le charbon dans les soutes des navires. Militant de la CGTU et du PCF (Part communiste français), il était aussi membre du Comité Amsterdam-Pleyel. Il fut membre de la commission exécutive du syndicat des métaux CGTU puis CGT de Loire-Inférieure. En février 1937, il entra à la SNCASO (Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest) de Bouguenais (Loire-Inférieure) et fut délégué du personnel suppléant dès 1938. Très actif lors de la grève générale du 30 novembre 1938, il eut la chance de ne pas être licencié.

Affecté spécial en octobre 1939, il ne fut pas mobilisé et participa à l’action clandestine du PCF dans son usine et dans son quartier, distribuant des tracts, organisant de courts débrayages répétés et cachant des armes que ne découvrit pas la police lors de ses perquisitions. L’usine de Château-Bougon, bombardée en juillet 1943 ferma et Raymond Peigné fut prêté aux Chantiers qui réparaient les navires allemands sur le quai de la Fosse. Il se réfugia ensuite dans le vignoble au sud de Nantes. La Libération venue, le travail ne reprit pas tout de suite à la SNCASO et R. Peigné fut employé pour quelque temps à la Ville de Nantes. Son travail à la SNCASO dura encore quelques années pendant lesquelles il fut délégué du personnel. Cependant, ayant participé à une grève contre l’emprisonnement de Jacques Duclos en 1952, avec 70 autres militants de la CGT, il fut licencié. À partir de cette date, il ne put trouver un emploi que dans de petites entreprises jusqu’à sa retraite en 1969. Raymond Peigné fut élu conseiller municipal de Rezé en 1945 puis réélu en 1947. Accidenté en 1952, il laissa alors cette activité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article148581, notice PEIGNÉ Raymond par Guy Haudebourg, version mise en ligne le 11 septembre 2013, dernière modification le 11 septembre 2013.

Par Guy Haudebourg

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique 40W133. — Jean Peneff, Autobiographies de militants CGTU-CGT, Université de Nantes, Cahiers du Lersco, décembre 1979. — État civil.

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