BRÈS Henri, Alexandre, Jean

Par Pierre Bonnaud

Né le 19 mai 1910 à La Grand-Combe (Gard), mort le 27 novembre 1983 à Nîmes (Gard) ; secrétaire général du syndicat CGT des cheminots du Teil (Ardèche) à la Libération ; militant communiste.

Henri Brès était le fils de Joseph Brès, ouvrier mineur à La Grand-Combe (Gard), dans le bassin houiller d’Alès (Gard). Il épousa Marie Teissier, et ils eurent deux fils : Henri, né le 19 mai 1910 à La Grand-Combe et Marceau, né le 16 octobre 1911 à Laval-Le Pradel. Militant socialiste avant 1914, Joseph Brès, plongé dans le désarroi, n’avait pas repris sa carte à son retour des tranchées du premier conflit mondial. En 1919, il était entré au PLM à Alès et avait participé aux mouvements de grève de 1920. En 1929, il accepta la fonction de sous-chef de brigade et fut muté aux ateliers du Teil d’Ardèche.
Ses deux fils militèrent aux Jeunesses communistes, puis donnèrent leur adhésion au rayon local du PCF vers 1933. Ils entrèrent tous deux aux chemins de fer et épousèrent deux sœurs, Yvonne et Georgette Thibon, militantes de l’Union des jeunes femmes françaises (UJFF), elles-mêmes filles du cheminot communiste Joseph Thibon, élu municipal au Teil.
En 1940, après l’armistice et l’installation du régime de Vichy, Henri Brès avait repris son travail aux ateliers SNCF du Teil. Son beau-père avait été interné au camp de Chabanet. Suite à une distribution de propagande communiste au Teil, Henri Brès, son frère Marceau, ainsi que cinq autres militants communistes, tous cheminots, furent arrêtés le 11 décembre 1940. Henri Brès fut révoqué puis interné à Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Fut-il relâché comme son frère Marceau en novembre 1942 ? Son épouse, Yvonne Brès, mère d’un jeune enfant, joua pendant la clandestinité le rôle d’agent de liaison pour le Parti communiste.
En 1945, Henri Brès réintégra la SNCF et devint le secrétaire général du syndicat des cheminots du Teil. En juin 1947, il dirigea au Teil le premier mouvement revendicatif des cheminots après la Libération. Durant quatre jours, le trafic ferroviaire fut interrompu. La Fédération des cheminots ayant conclu un accord avec les pouvoirs publics le 12 juin, pour « fêter la victoire », le comité de grève organisa « un grand bal populaire » où Henri Brès prit la parole.
Henri Brès acheva sa carrière de cheminot à Nîmes (Gard) où il avait été muté. Il s’était marié en juin 1933 au Teil avec Yvonne Thibon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1486, notice BRÈS Henri, Alexandre, Jean par Pierre Bonnaud, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 30 avril 2016.

Par Pierre Bonnaud

SOURCES : Arch. Dép. Ardèche, 72 W 106 et 366. — La Voix de l’Ardèche, n° 144 et 145, juin 1947. — Souvenirs d’enfance et familiaux de Marceau Brès, s. d. — Photocopie du livret de famille de Joseph Brès. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable