NAVIER Henri, Louis

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, blessé à trois reprises, Navier fut décoré de la Croix de guerre 1914-1918.

Henri Navier fut un actif militant socialiste SFIO de Paris, ayant adhéré au parti en 1918, il a appartenu à la 12e section socialiste de Paris. Il était membre du Comité pour la reconstruction de l’Internationale et signa le manifeste des reconstructeurs avant le congrès de Tours (décembre 1920). Il reconstitua la 12e section après la scission et siégea au conseil fédéral socialiste SFIO de la Seine en 1923. En 1924, il devint membre de la commission de contrôle du parti.

En 1939, Henri Navier fut candidat à la commission exécutive fédérale de la Seine, collaborateur du journal, Le Pays Socialiste, il défendait les thèses pacifistes de la motion Paul Faure. Pourtant, Henri Navier joua un rôle très actif dans la Résistance socialiste. Secrétaire du comité exécutif clandestin de la Fédération socialiste de la Seine, il fut chef du secteur banlieue-nord (17 communes) du mouvement Libération-Nord et membre de son comité exécutif régional clandestin pour la région parisienne. Il fut par ailleurs responsable de Brutus pour la même banlieue Nord. Perquisitionné en 1942, il avait réussi à s’enfuir.

Navier représenta la SFIO au comité parisien de Libération (CPL) pour la reconstitution des municipalités, le délégué officiel de la SFIO était Gérard Jaquet. Il fut désigné secrétaire adjoint de la Fédération socialiste de la Seine et appartenait au comité directeur de Libération-Nord devenu légal.

Désigné pour siéger à la commission nationale des Conflits de la SFIO en 1944-1945, Henri Navier siégea de 1945 à 1953 au conseil général de la Seine comme représentant du 4e secteur et fut candidat socialiste aux législatives de 1945, juin 1946 et juin 1951. Secrétaire adjoint de la Fédération SFIO de la Seine, d’août 1944 à janvier 1946, il était chargé de l’école d’orateurs. Il intervint au nom de la fédération de la Seine au conseil national du parti du 20 mai 1945.

Le renversement de la majorité du parti au congrès de 1946, avec l’éviction de Daniel Mayer devait le marginaliser progressivement à un rôle purement local. Candidat malheureux au comité directeur au congrès de 1947, il fut secrétaire de section de Saint-Ouen et appartint à la commission exécutive fédérale (1947).

Henri Navier représenta de la SFIO à la Haute-Cour de justice et fut président fondateur de l’Association “l’Aide aux foyers”.

Navier était Chevalier de la Légion d’Honneur et médaillé de la Résistance.

Marié en en août 1918 à Paris (XIe arr.), Henri Navier mourut le 1er janvier 1972.