IMBRECHT Frédéric

Par François Panel

Né le 7 mai 1962 à Roubaix (Nord) ; dessinateur EDF ; syndicaliste CGT du Nord puis de région parisienne, responsable du Centre fédéral de la jeunesse (1985-1990) de la Fédération CGT de l’Énergie, membre de la commission exécutive (1987-2010), secrétaire général de la Fédération nationale des Mines et de l’Énergie (2003-2010), secrétaire confédéral de la CGT depuis 2010 ; militant communiste.

Frédéric Imbrecht est le dernier enfant d’une grande fratrie (sept frères et sœurs). Ses parents étaient tous deux militants. Sa mère milita à l’Union des Femmes Françaises (UFF) tandis que son père, chauffeur routier, adhérent CGT, fut le secrétaire de la cellule d’Hem (Nord) et côtoya, entre autres, Gustave Ansart*. Très rapidement Frédéric Imbrecht s’engagea en politique. Il adhéra à la Jeunesse communiste dès 1977 et devint le responsable du cercle de Roubaix (Nord) et le secrétaire de la coordination permanente des LEP. En 1980, il obtint un BEP d’électrotechnique puis il décide de devancer l’appel et partit faire son service militaire dans le régiment d’artillerie de marine à La Fère dans l’Aisne. Il fut libéré le 29 septembre 1981 et entra à EDF le 1er octobre comme dessinateur industriel au service cartographique du Service technique électrique du Centre de distribution de Lille (Nord). Frédéric Imbrecht continue de militer au PCF et dès 1981 il devint le secrétaire de la cellule EDF de Lille, puis le responsable du secteur « énergie » de la fédération communiste du Nord avant de devenir plus tard secrétaire d’une cellule d’entreprise à Pantin (Seine-Saint-Denis). Son militantisme politique se prolongea également au travers de son engagement syndical.

Deux jours après son embauche, Frédéric Imbrecht adhéra à la CGT et milita aussitôt : collecteur, responsable du panneau syndical de son étage, membre du comité mixte à la production et coresponsable de la commission jeunes en 1982 avec Jean-François Carlier. De là commença une nouvelle aventure. Denis Cohen* le repéra lors d’une initiative fédérale à Pleyel sur les stages Rigout* et l’invita à assister à des réunions du Centre fédéral de la jeunesse (CFJ) à Pantin. C’est ainsi que Frédéric Imbrecht connut ses premiers détachements syndicaux en 1983, pour aller au CFJ une fois par mois. Après le congrès de Toulouse en 1985, durant lequel il fut le plus jeune congressiste, il devint permanent de la fédération CGT en tant que responsable du CFJ (1985-1990) et secrétaire du syndicat de la DGPP (1985-1988), le syndicat de la petite couronne parisienne. Il siégea également à la commission « jeunes agents » de la CCAS. Il fut élu à la commission exécutive fédérale en 1987 lors du congrès de Mulhouse et au secrétariat du Centre confédéral de la jeunesse en 1988 et jusqu’en 1990.

Après avoir milité au niveau de la jeunesse, Frédéric laissa le CFJ à Philippe Apaty* et prit de nouvelles responsabilités. Il intégra le secrétariat fédéral en 1990, comme secrétaire à l’organisation et à la vie syndicale de la fédération, puis secrétaire à l’organisation de la fédération en 1995 et secrétaire adjoint en 1999. Par ailleurs, il représenta la CGT à la Commission supérieure nationale du personnel (CSNP) d’EDF à partir de 1990, sur les organismes statutaires et les droits syndicaux, et entra au Conseil supérieur consultatif des comités mixtes à la production en 2000. Sur le plan interprofessionnel, il devint secrétaire de l’Union locale CGT de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), en 1995.

En janvier 2003, Denis Cohen commença à lui parler de sa succession, dans climat tendu. En effet, la fédération était en proie à de profondes divisions sur l’évolution des systèmes de retraite et la direction était contestée par une partie des militants. Au conseil général suivant, en juillet, son nom fut mis en avant dans les débats. Frédéric Imbrecht devint secrétaire général de la FNME au congrès de Biarritz en 2003 jusqu’au congrès de Montpellier en mars 2010, au terme duquel il fut remplacé par son épouse, Virginie Gensel. Son mandat fut marqué par le rassemblement en interne et par la lutte contre la privatisation des entreprises.

Parallèlement, Frédéric Imbrecht entra à la commission exécutive confédérale en 2003 jusqu’en 2006, puis à nouveau à partir de 2009. En 2010, il devint secrétaire confédéral sur l’Europe et siège depuis avec Thierry Le Paon à la commission exécutive de la Confédération européenne des syndicats (CES).

Frédéric Imbrecht est père de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article148866, notice IMBRECHT Frédéric par François Panel, version mise en ligne le 16 septembre 2013, dernière modification le 16 septembre 2013.

Par François Panel

SOURCE : Entretien avec Frédéric Imbrecht (juin 2013).

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