MILLET Maurice [Gaziers-électriciens]

Par Julien Lucchini

Né le 25 septembre 1926 à Sens (Yonne) ; ajusteur SNCF, puis cadre EDF ; syndicaliste CGT et GNC du Loiret puis de Seine-et-Marne, membre du bureau national du GNC (1962-1970) ; militant socialiste ; conseiller municipal de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) (1970-1975).

Maurice Millet naquit d’un père agent SNCF et d’une mère sans profession. Ses études secondaires et techniques lui valurent l’obtention d’un CAP d’ajusteur, d’un brevet industriel, et d’un CAP de dessinateur industriel.

Embauché en octobre 1944 comme ajusteur à la SNCF, il n’y exerça que peu de temps et entra dans les IEG dès avril 1945 en qualité de dessinateur au centre de Montargis. Dessinateur puis chef du bureau des dessins à Orléans (Loiret), il dirigea le bureau des dessins de la centrale de Melun (Seine-et-Marne) puis y fut ensuite ingénieur de sécurité de 1977 jusqu’à sa retraite en 1985.

En mars 1948, Maurice Millet, tout juste revenu du service militaire, adhéra à la fédération CGT de l’Énergie, influencé par l’ancien résistant Raymond Farruggia. Il y fut « époustouflé », selon ses propres mots, par les interventions de Marcel Paul, dont il affirmait avoir tiré de précieux enseignements, et auquel il était attaché. Cadre EDF, il intégra alors le Groupement national des cadres (GNC) de son syndicat. Élu secrétaire du GNC en 1950, il devint dans les environs de l’année 1960 responsable régional GNC pour les pays de la Loire (Tours, Angers, Chartes, Blois, Orléans), et le demeura jusqu’en 1967. De janvier 1962 à mars 1970, Maurice Millet fut également membre du bureau national du GNC. Il y avait été élu lors du VIIIe congrès national du GNC, sur proposition de René Le Guen. Cette élection demeura pour Maurice Millet « l’un des plus beaux souvenirs » de son parcours de militant.

Il fut en outre élu à des organismes statutaires, tels que le comité mixte à la production, le Comité d’hygiène et de sécurité, et fut administrateur de la CAS d’Orléans puis de celle de Melun. De 196(?) à 1969, il fut élu membre du comité de coordination des CAS.

Installé à la fin des années 1960 à Vosves, hameau de Dammarie-les-Lys, il fut élu conseiller municipal de Dammarie-les-Lys de 1970 à 1975 mais confessait ultérieurement avoir eu bien du mal à concilier son rôle de « maire de Vosves » (surnom qui lui fut donné par ses concitoyens) à ses activités professionnelles.

Après sa retraite, effective à compter d’avril 1985, l’engagement militant de Maurice Millet se tourna également vers le politique. Adhérent du Parti socialiste depuis octobre 1985, il fut membre du bureau puis du conseil fédéral de Seine-et-Marne, et y siégeait encore en 2010. Maurice Millet n’en demeura pas moins proche de son engagement passé et, dans les années 1990, il restait actif auprès des CCAS et CMCAS de Béthune-Arras (Seine-et-Marne) et de Melun. Il remporta ainsi en 1997 un concours de photographies organisé par la CCAS.

Dans ses mémoires, parues en 2010, Maurice Millet disait encore toute sa fierté d’avoir travaillé, quarante années durant, « dans cette industrie si performante » que fut EDF.

Maurice Millet avait épousé Madeleine Mardon, agent des finances. Le couple eut deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article148886, notice MILLET Maurice [Gaziers-électriciens] par Julien Lucchini, version mise en ligne le 17 septembre 2013, dernière modification le 17 septembre 2013.

Par Julien Lucchini

ŒUVRE : Mes montagnes et autres souvenirs, Paris, Le Son Lointain, 2010.

SOURCES : Marcel Paul : paroles projetées. L’héritage du possible, CCAS, 1992. — Le GNC. L’énergie pour demain, Pantin, VO éditions, 1997. — CMCAS Melun infos, journal d’information des personnels EDF. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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