MENANT Guy, Henri, Victor

Par Gilles Morin

Né le 27 mars 1890 à Orléans, mort le 31 janvier 1967 à Talence (Gironde) ; herboriste ; militant de la Jeune république ; député de la Mayenne (1932-1936).

Syndicaliste avant la guerre de 1914-1918, Guy Menant milita dès cette époque dans les milieux démocrates-chrétiens, au Sillon puis à la Ligue de la Jeune République de Marc Sangnier fondée en 1912. Il collabora au journal du mouvement et fut élu député de Château-Gonthier (Mayenne) en 1932, dès le premier tour, sous l’étiquette de “Républicain-pacifiste”, avec l’appui des comités radicaux de la circonscription. Il résidait alors à Saumur (Maine-et-Loire) où il exploitait une herboristerie. À la Chambre, il appartint successivement à la commission de l’hygiène, du travail, puis de l’enseignement et des beaux-arts. En 1936, lorsque son mouvement forma le Parti de la Jeune république, il ne se représenta pas, patronnant M. Dubois-Fresnay qui fut battu. Il entra alors au cabinet de Delom-Sorbe ; secrétaire d’État à la guerre dans le Cabinet Chautemps. 

Membre de la Commission exécutive de la Jeune République, élu au congrès de Lyon du 2 novembre 1936, il aurait été secrétaire du Rassemblement universel pour la paix (RUP)
En 1939, il fut chargé de mission au ministère de l’Information et s’embarqua le Massilia le 24 juin 1940 pour Casablanca. Il rejoignit la France-Libre et fut un des artisans du débarquement allié en Afrique-du-Nord. Secrétaire général du mouvement « Combat » en Algérie et du Comité national d’aide à la Résistance, il fut désigné secrétaire général de la « France Combattante » en 1943. Chargé de mission à Alger auprès du Commissaire à l’Intérieur, il fut ensuite affecté comme chef de service au Commissariat d’État aux relations avec l’Assemblée nationale. En 1944, à Alger, il était membre du Comité central provisoire de la Ligue des Droits de l’homme. 

Avant la Libération, Guy Menant fut nommé directeur-adjoint au Commissariat aux relations extérieures du Gouvernement provisoire de la République française et fut nommé ministre plénipotentiaire en juillet. Il débuta alors une carrière diplomatique, en Yougoslavie, en Albanie puis en Amérique latine. Le 11 avril 1952, il fut désigné comme Viguier de France auprès de la principauté d’Andorre, mais rejoignit l’administration centrale au Quai d’Orsay deux mois plus tard, prenant sa retraite le 27 mars 1956.
En 1957, il s’installa définitivement à Royan à la villa “Le Sillon” qu’il avait acquise quelques années auparavant. L’année suivante, il fut candidat suppléant de Pierre Lis, dans la 5e circonscription de la Charente.
Toujours pacifiste et européen convaincu, reconduit comme membre du bureau politique de la Jeune République à la Libération, il était délégué régional du Mouvement européen en 1958 lorsqu’il se présenta aux législatives de novembre comme candidat suppléant sur une liste de “Concentration républicaine” en Charente-Maritime.

Combattant volontaire de la Résistance et médaillé de la Résistance, Guy Menant est promu au grade d’officier de la Légion d’honneur en 1952.
Marié à mademoiselle Fattorini, il eut un enfant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149228, notice MENANT Guy, Henri, Victor par Gilles Morin, version mise en ligne le 2 octobre 2013, dernière modification le 2 octobre 2013.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/7/15283. F/1cII/561. 19940500, art. 178. 3AG/1/286, dossier 3. — Arch. PPo, BA2/1965. — Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 et de 1940 à 1958, site de l’Assemblée nationale.

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