GAYRAUD Roger, Émile, Jules

Par Jean-Marie Guillon

Né le 2 février 1923 à Avignon (Vaucluse), abattu le 4 juin 1944 à Pontcharra (Isère) ou vraisemblablement exécuté sommairement à Grenoble (Isère) en juillet ou août 1944 ; maquisard Francs-tireurs et partisans (FTP).

Né à Avignon mais originaire de Toulon (Var), Roger Gayraud avait rejoint les FTP de l’Isère en février 1944. Il avait pour pseudonymes Allègre et Toulon. Selon Paul et Suzanne Silvestre, son groupe « Le chant du départ » relevait du 4e bataillon des FTP, mais le groupe est parfois rattaché à l’Armée secrète (AS). Les indications concernant son décès sont peu explicites et contradictoires. Déclaré « fusillé » à Pontcharra le 4 juin 1944, il est dit aussi « disparu » et qu’il aurait été conduit à Grenoble. D’après le dossier de René Capelli, autre maquisard mort dans les mêmes circonstances et provenant peut-être lui aussi du Var, son groupe constituait le maquis de Saint-Pancrasse (Isère), dans le Grésivaudan. Il fut déplacé le 1er juin 1944 à Pontcharra où les Allemands (Sipo-SD et armée) entreprirent une opération trois jours après. Selon les Silvestre, celle-ci permit l’arrestation de deux responsables de l’AS et de cinq jeunes (dont Capelli). L’un d’eux tenta de fuir par le canal où il fut criblé de balles. Était-ce Roger Gayraud ? Ou bien, ce qui paraît plus vraisemblable, était-il parmi les quatre prisonniers, d’abord interrogés dans une salle de classe de l’école, puis conduits à la caserne de Bonne à Grenoble. Dans ce cas, il exécuté au Polygone avec une vingtaine d’autres résistants, soit le 13 juillet 1944, soit dans la nuit du 10 au 11 août. Il ferait partie des corps qui ne purent être identifiés lorsque le charnier fut découvert fin août 1944.
Décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 18 janvier 1968, il reçut la mention « Mort pour la France. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149262, notice GAYRAUD Roger, Émile, Jules par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 3 octobre 2013, dernière modification le 8 juillet 2022.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. dép. Var 45 J (fonds German, CDL), 93 J (fonds ANACR Var, dossier 922) et 1970 W 28 (fonds ONAC, dossier Capelli). ⎯ Presse locale (La Liberté du Var, novembre 1944). ⎯ Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 192039 et Vincennes GR 16 P 248907 (nc). ⎯ Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère, Grenoble, Éd. de la 4 Seigneurs, 1978, p. 163.

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