GRENIER Émile, Albert, Louis [pseudonyme dans la Résistance : Grange]

Par Jean-Marie Guillon, Jean-Luc Marquer

Né le 7 mai 1922 à Rognac (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Genas (Isère puis Rhône) ; cheminot ; résistant des Forces françaises combattantes, réseau de renseignement Corvette, maquisard de l’Armée secrète (AS).

Émile, Albert, Louis Grenier était le fils d’Émile, Marius Ferdinand, Grenier et d’Anna, Juliette Couvert, son épouse.
Originaire de Toulon (Var), engagé volontaire en décembre 1940, il avait été démobilisé en septembre 1942 et travaillait à la SNCF. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), membre du réseau de renseignement Corvette en mars 1943 (agent P2), Émile Grenier prit le maquis dans le Vercors avec l’AS et fit partie du 6e BCA reconstitué. Agent de liaison, avec pour pseudonyme Petit Louis, il fut arrêté en cours de mission à Grenoble (Isère) le 26 juin 1944. Torturé, détenu à Grenoble jusqu’au 7 juillet, transféré ensuite à la prison de Montluc à Lyon (Rhône), il a été fusillé avec 21 autres résistants en rase campagne, à Azieux, au Bouvaret, commune de Genas (Isère puis Rhône), le 12 juillet 1944.
Enterré sous le n°3 à Genas, il fut officiellement identifié par son père le 22 février 1945.
Il obtint le titre de « Mort pour la France » et fut homologué résistant, chargé de mission de 3e classe (sous-lieutenant) des Forces françaises combattantes, et interné résistant. Cité à l’ordre du régiment, il fut décoré à titre posthume de la Croix Guerre avec étoile de bronze le 7 juillet 1945, cité à l’ordre du corps armée le 9 octobre suivant et décoré de la Médaille de la Résistance le 15 octobre.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé à Genas, sur la plaque commémorative des agents SNCF tués par faits de guerre sur le quai A de la gare de Toulon, sur la plaque commémorative du lycée Rouvière et sur la stèle commémorative des quartiers Ouest à Toulon, et sur le monument commémoratif du réseau Corvette à Chambéry (Savoie), avec le prénom Albert.
Toulon a donné son nom à l’une de ses voies, le Quai Émile-Grenier.

Voir la monographie du lieu d’exécution

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149265, notice GRENIER Émile, Albert, Louis [pseudonyme dans la Résistance : Grange] par Jean-Marie Guillon, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 3 octobre 2013, dernière modification le 3 septembre 2022.

Par Jean-Marie Guillon, Jean-Luc Marquer

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 199191 et AC 21 P 619296 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 269922 et 28 P 11 26 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 4. — Arch. Dép. Var, 1970 W 68 (dossier ONAC), fonds du CDL et Victor Masson.— site internet Genas-virtuel.com. — Mémorial GenWeb.— État civil.

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