JOMAIN Louis, Arnaud

Par Jean-Marie Guillon, Michel Thébault

Né le 13 septembre 1909 à Port-Louis (Maurice), mort en action le 25 juillet 1944 à Lussac-les-Châteaux (Vienne) ; militaire de carrière, sous-officier ; résistant AS de la Vienne.

Il était le fils de Louis, Raoul Jomain, employé sanitaire et de Marie, Nizida Fauvette, mariés en 1905 à l’île Maurice. Il épousa, en France vraisemblablement, Mathilde Papelier, née en 1913, originaire de Leyr en Meurthe-et-Moselle. Ils eurent quatre enfants. Naturalisé français, il était au début des années 40 sous-officier d’active, domicilié à Toulon (Var). Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les maquisards de la Vienne au sein du groupement AS « Le Chouan » créé, à la fin du printemps 1944, par le capitaine André Cusson (Le Chouan) et l’adjudant-chef de réserve Pierre Glévarec. A partir du début juillet 1944, le maquis vint s’installer dans la forêt de Lussac-les-Châteaux à proximité d’autres maquis AS. La présence de ces maquis constituait pour l’État-major allemand une menace (le passage par le seuil du Poitou étant un enjeu stratégique) sur la sécurité des voies de communication vers l’est de Poitiers en direction de Limoges mais aussi de l’Indre (Le Blanc) et du centre. De plus l’avancée des troupes anglo-américaines faisant peser des menaces sur l’axe traditionnel de la RN 10, les axes à partir de Poitiers vers l’est et le nord-est Vienne devinrent vite essentiels. Une série d’opérations de répression des maquis de l’Est de la Vienne fut donc lancée par l’État-major allemand, la première le 25 juillet. Une colonne allemande venant de Poitiers attaqua à 6 heures du matin le groupe Le Chouan posté à l’entrée du village du Pont de Mazerolles, avant le pont sur la Vienne. Le témoignage d’un maquisard René Dupuy (pseudonyme Simon) rapporté par Christian Richard (Groupement Le Chouan op. cit. p.188) précise les conditions du décès de Louis Jomain : « Le volontaire du groupe Le Chouan, Louis Jomain ouvre le feu sur le premier camion avec son bazooka. La fusée atteint de plein fouet la cabine qui s’immobilise en travers de la route » ; dans le violent combat qui s’en suit « Louis Jomain est tué d’un tir de mitrailleuse en voulant traverser la route ». Il fut inhumé à Lussac-les-Châteaux.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Lussac-les-Châteaux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149266, notice JOMAIN Louis, Arnaud par Jean-Marie Guillon, Michel Thébault, version mise en ligne le 3 octobre 2013, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Jean-Marie Guillon, Michel Thébault

SOURCES : Archives départementales du Var, fonds du CDL. — Christian Richard Groupement Le Chouan, maquis Est et Nord-Est de la Vienne, Lagardère, Le Chouan, Masier Michel Fontaine Ed. 2015 — Mémoire des Hommes — mémorial genweb. — site généalogique.

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