Par Jean-Marie Guillon
Né le 10 septembre 1914 à Flassans-sur-Issole (Var), exécuté sommairement le 24 (ou 25) juillet 1944 à Saint-Étienne (Loire) ; ouvrier coiffeur ; probablement membre des Francs-Tireurs et partisans (FTP).
Fils de Joseph Roattino et de Françoise Ponzo, tous deux nés en Italie, région de Cuneo (Piémont), et installés comme agriculteurs à Brignoles (Var), Jean Roattino était ouvrier coiffeur. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il se réfugia dans la Loire où il entra dans la Résistance, le 22 février 1944, sans doute chez les FTP. Il servait comme agent de liaison entre ce département et la Haute-Loire, en se faisant passer comme un cultivateur venant acheter des outils en ville ou comme un ouvrier coiffeur. Il aurait été arrêté deux fois par les Allemands et relâché. Il bénéficiait d’un faux certificat de grand malade du poumon. Ses camarades auraient voulu qu’il arrête et passe au maquis ce qu’il aurait refusé. Il fut exécuté par les Allemands à Saint-Étienne, rue du Mont prolongée, près de la gare de Bellevue, probablement le 23 juillet 1944.
Son corps fut rapatrié à Brignoles en octobre 1949 et inhumé au carré des fusillés. Il reçut le titre de « Mort pour la France » et a été décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 17 mai 1961.
Son frère cadet, François, participa à la Résistance chez les FTP à Brignoles.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCE : Arch. dép. Var, 1970 W 124 (dossier ONAC), 88 J (fonds Victor Masson, Liste des morts au combat). ⎯ Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 664172 et Vincennes GR 16 P 513666 (nc). ⎯ Mémorial Genweb.. ⎯ Michel Dutto, Chroniques brignolaises 1939-1945, Brignoles, 2009, p. 76.