ZAMORA Simon, Francisco, Jose

Par Daniel Grason, Thomas Pouty, Jean-Marie Guillon

Né le 27 septembre 1914 en Espagne, abattu le 16 juillet 1944 à Oraison (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; bûcheron ; membre d’un Groupement de travailleurs étrangers (GTE).

Simon Zamora
Simon Zamora
Plaque au cimetière des Mées, préservée par la municipalité après que la sépulture soittombée dans le domaine public.

Fils de Simon Zamora et Maria Torre, ce bûcheron espagnol, célibataire, était un réfugié républicain et appartenait au Groument des travailleurs étrangers (GTE) 702 des Mées (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence). Il résidait chez un compatriote, Manuel Alias et se rendait à Villeneuve (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) en vélo. Il fut abattu à un barrage situé à l’entrée d’Oraison au carrefour du Revest, alors qu’il tentait de contourner le contrôle. Son exécuteur était un Français de la 8e compagnie Brandebourg. Les Allemands et leurs auxiliaires, membres de cette compagnie avaient investi la localité et venaient d’y arrêter les membres du comité départemental de libération des Basses-Alpes. D’après Henri Joannet, ses assassins brandebourgeois poussèrent leur crime jusqu’à le dépouiller de son argent, de sa montre et de ses souliers. Son cadavre chargé sur un corbillard fit plusieurs fois le tour de la place où avaient été réunis les Oraisonnais pour entendre les discours de propagande. Son corps fut transporté le 17 juillet aux Mées où il fut inhumé. La plaque sur sa tombe indique « Mort pour la France ».
Son nom est gravé sur le monument de Manosque "Aux martyrs de la Résistance des Basses-Alpes" (323 noms).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149284, notice ZAMORA Simon, Francisco, Jose par Daniel Grason, Thomas Pouty, Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 3 octobre 2013, dernière modification le 8 juillet 2022.

Par Daniel Grason, Thomas Pouty, Jean-Marie Guillon

Simon Zamora
Simon Zamora
Plaque au cimetière des Mées, préservée par la municipalité après que la sépulture soittombée dans le domaine public.

SOURCES : Arch. DAVCC, B VIII. ⎯ Arch. dép. Alpes-de-Haute-Provence 42 W 112. ⎯ Arch. Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945 et copie du rapport du chef du service régional de police judiciaire de Marseille sur les crimes et exactions imputables à la Milice française n°5794, 25 juin 1945. ⎯ Henri Joannet, Les Mées. Les Groupes de travailleurs étrangers lors de la Deuxième Guerre mondiale, Forcalquier, C’est-à-dire, 2022. ⎯⎯ Jean-Christophe Labadie dir., Français et Allemands en collaboration. La répression allemande dans les Basses-Alpes 1943-1944, Digne, Arch. Dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 2014. ⎯ Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse d’Histoire, Université d’Aix-Marseille, 2013. ⎯ renseignements Henri Joannet (étude en cours d’édition sur Les Mées et les Groupements de travailleurs étrangers).

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