GAILLARDON Marcel

Fils d’un père cultivateur et d’une mère sans profession, célibataire, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), Marcel Gaillardon rejoignit les Francs-tireurs et partisans (FTP) de Corrèze dans la région de Meymac, en mai ou juillet 1943 selon les sources. Muni d’une fausse carte d’identité, Marcel Gaillardon, alias Cabo, revint à La Tremblade avec cinq de ses camarades (groupe de récupération de l’interrégion 6 dont le siège était à Limoges) le 20 novembre 1943 avec pour mission d’assurer le ravitaillement des FTP de six départements en tickets et en argent.
Il fut arrêté par la gendarmerie le 27 novembre lors de l’attaque de la mairie de La Tremblade, attaque dont l’objectif était de procurer des tickets d’alimentation au maquis de Corrèze. Remis entre les mains des policiers de la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers, il fut d’abord incarcéré à la prison de Marennes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) puis transféré à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers. Après avoir été torturé, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 de Poitiers le 7 janvier 1944 pour « activité communiste et détention irrégulière d’armes » et fusillé au champ de tir de Biard le 15 janvier. Il fut inhumé au cimetière Saint-Benoît près de Biard.