JOURDAIN Louis, Maurice

Par Dominique Tantin

Né le 12 avril 1922 à Rouen (Seine-Inférieure  ; Seine-Maritime), mort en action, abattu par la police de Vichy le 25 juillet 1943 à Gournay (Deux-Sèvres) ; ouvrier agricole ; résistant FTPF.

Stèle à la mémoire de Raymond Durosier et Louis Jourdain, au bord de la D 105, commune de Gournay (Deux-Sèvres)
Stèle à la mémoire de Raymond Durosier et Louis Jourdain, au bord de la D 105, commune de Gournay (Deux-Sèvres)
Crédit : Dominique Tantin

Fils de Louis Albert et de Louise Lecoq, Louis Jourdain était domicilié au Vanneau (Deux-Sèvres) où s’est installé son père, réfugié de Sedan (Ardennes).

Entré dans la Résistance en novembre 1942, il participa à des actions dans les Deux-Sèvres dont les archives judiciaires conservent la trace. Ainsi deux instructions furent ouvertes à son nom pour « destruction ; dégradations ou dommages commis dans une intention d’activité communiste » à la suite des incendies de wagons de fourrage allemands à Beauvoir-sur-Niort le 22 mars et à Brioux-sur-Boutonne le 31 mars 1943.

L’arrestation de Stephan Kucharik, le 22 juillet 1943, permit à la police française, la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers, d’obtenir de précieux renseignements. Le 25 juillet, Louis Jourdain devait accompagner Raymond Durosier à une réunion des Francs-tireurs et partisans (FTP) pour rencontrer Jean Bernier (alias Anselme) – qui fut arrêté le jour même – dans un endroit appelé « Vallée de la Mort », sur la route de Melle à Sauzé-Vaussais, en traversant les bois de Gournay (Deux-Sèvres).

Le 25 juillet 1943, le commissaire Rousselet de la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers, cinq de ses hommes et un policier allemand vêtus en paysans et en cantonniers, leur tendirent une embuscade sur la route de Melle à Sauzé-Vaussais, à Gournay dans la traversée des bois de la Chevrolière. Vers 10h, un inspecteur de Rousselet fit tomber Jourdain de sa bicyclette avec un râteau. Jourdain ouvrit le feu mais il fut aussitôt abattu. Du Rosier tenta de s’enfuir, mais il fut abattu d’une rafale de mitraillette.

Son nom est inscrit sur le mémorial de la Résistance de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes).

Une stèle fut élevée à l’emplacement où les deux résistants furent abattus. Chaque année, le 25 juillet, s’y déroule une cérémonie à leur mémoire. La plaque comporte une erreur (ils ne furent pas "fusillés" par un peloton, mais abattus en action) et une omission (ils furent abattus par des policiers français).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149384, notice JOURDAIN Louis, Maurice par Dominique Tantin, version mise en ligne le 10 octobre 2013, dernière modification le 13 août 2020.

Par Dominique Tantin

Stèle à la mémoire de Raymond Durosier et Louis Jourdain, au bord de la D 105, commune de Gournay (Deux-Sèvres)
Stèle à la mémoire de Raymond Durosier et Louis Jourdain, au bord de la D 105, commune de Gournay (Deux-Sèvres)
Crédit : Dominique Tantin
Plaque de la stèle
Plaque de la stèle
Crédit : Dominique Tantin

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. des Deux-Sèvres, 158W221, 3U3. –
Michel Chaumet et Jean-Marie Pouplain, La Résistance en Deux-Sèvres, 1940-1944, Geste éditions, La Crèche, 2010.

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