Par Emmanuel Le Doeuff
Né le 5 août 1897 à Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort le 6 octobre 1975 à Saint-Georges-de-Didonne ; sous-chef de brigade de manœuvres ; syndicaliste CGT et communiste.
Fils d’un forgeron, Maurice Brétéché exerça la profession d’ajusteur monteur dans l’industrie privée en région bordelaise avant d’entrer aux chemins de fer aux Batignolles en 1926 en tant que manœuvre, puis comme laveur de chaudières (1930). Il fut nommé sous-chef de brigade de manœuvre en 1936. Demeurant 56, rue de Conflans à Herblay (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), Maurice Brétéché était, en octobre 1927, membre de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) et secrétaire de la cellule communiste 108 (7e rayon).
Délégué régional en 1938-1939, il fut élu, lors du congrès de juin 1938, comme représentant de l’Union Ouest au conseil fédéral. Au cours d’une réunion de la commission exécutive de l’Union Ouest chargée de déterminer l’attitude à suivre vis-à-vis des conséquences du Pacte germano-soviétique, il se solidarisa avec l’équipe Semard. Le 16 novembre 1939, il fut élu secrétaire à la propagande de son syndicat de Paris-Ouest-Rive droite.
Maurice Brétéché fut arrêté le 1er mars 1940, et interné ; la direction de la SNCF le releva de ses fonctions « pour menées anti-nationales » en octobre 1941. À la Libération, il appuya obstinément la politique de la bataille de la production, que ce soit au comité technique national MT, dont il était membre en 1946, ou au sein de son syndicat, dont il fut secrétaire général adjoint de 1946 à 1948.
Élu maire d’Herblay sur une liste d’union à la Libération, réélu en 1947, il se présenta à nouveau en 1953 sans l’appui du Parti communiste.
Le 15 janvier 1921 à Bordeaux (Gironde), Maurice Brétéché s’était marié avec Marie-Yvonne Chevalier, dont il eut une fille, née en 1923.
Par Emmanuel Le Doeuff
SOURCES : Arch. PPo., cabinet du préfet, octobre 1943. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — Arch. du syndicat CGT de PORD. — État civil.