AYMONNIN Raymond, René, Eugène

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

Né le 7 janvier 1925 à Larnod (Doubs), fusillé le 26 septembre 1943 après condamnation à la citadelle de Besançon (Doubs) ; cultivateur ; résistant FTPF.

Fils de Justin et de Jeanne Chasey, cultivateurs, Raymond Aymonnin était lui aussi cultivateur. Jeune "vif, rapide et adroit", (Raymond Tourrain, op. cit.), il ramassa des armes abandonnées par l’armée le 17 juin 1940 et les cacha avec Marcel Simon, Paul Ligier et Raymond Tourrain. Un petit groupe de résistance se forma à l’occasion de l’organisation de cette cache d’armes à Larnod : 6 fusils, 1 fusil mitrailleur, quelques milliers de cartouches,, une dizaine de grenades quadrillées. Marcel Simon, secrétaire local de la Jeunesse agricole catholique (JAC) fut incontestablemrent le chez du groupe.
Raymond Aymonnin devint chef du groupe Francs-tireurs et partisans (FTP) Guy Môquet. Il avait pour pseudonyme Eugène714. Arrêté le 14 septembre 1943 à Seloncourt (Doubs), interné à Besançon (Doubs), il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la FK 560 et fusillé à la citadelle de Besançon avec quinze de ses camarades.
Les victimes autres sont : Raymond Aymonnin, Jean Compagnon, Henri Fertet, Philippe Gladoux, Jean-Paul Grappin, Paul Pacqueriaud, René Paillard, Léon Puget, Roger Puget, Marcel Reddet, Gaston Retrouvey, Balthazar Robledo, Georges Rothamer, René Roussey, Marcel Simon et Satornino Trabado.
Son nom figure à ce titre sur le monument commémoratif « Aux Martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle.
Il reçut la Médaille militaire, la Médaille de la Résistance et la Croix de guerre 1939-1945. Il fut homologué DIR (Interné résistant)

Dernière lettre
à Monsieur et Madame AYMONNIN, à Larnod.
 
Chers Parents,
 
Je vous écris pour la dernière fois le 26, à 5 h 40, car le recours en grâce étant rejeté, nous allons être fusillés.
Ne vous faites pas trop de chagrin, je vous en conjure. Songez à mon frère. Je suis mort en véritable Français et en véritable chrétien.
Pour Juliette, je lui demande pardon de lui avoir pris son amour, et lui souhaite de tout cœur d’être heureuse avec un autre.
Je vous quitte en vous embrassant tous une dernière fois bien tendrement.
Nous nous reverrons au ciel.
Celui qui vous aime,
 
Raymond.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149406, notice AYMONNIN Raymond, René, Eugène par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, version mise en ligne le 28 octobre 2013, dernière modification le 13 janvier 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

SOURCES : DAVCC, Caen. – Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 24947. — Raymond Tourrain, L’Histoire du groupe Guy Mocquet, Amicale du groupe Guy Mocquet, imprimerie A. Eblé, Besançon, 1974, Besançon. — La Résistance dans le Doubs, CDrom, Association Mémoire de la Résistance dans le Doubs et AERI, 2007. – Fanny Monin, Les fusillés dans le département du Doubs de 1941, à 1944, Mémoire de master 1, Université de Franche-Comté, 2009. — Mémorial GenWeb. – État civil.

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