ESCOFFIER Jean-Paul, Michel

Par Paul Boulland

Né le 20 juillet 1948 à Lyon (Rhône) ; technicien puis cadre EDF ; militant de la JOC, secrétaire de la Fédération Lyon rive-droite (1968-1972) ; syndicaliste CGT de Lyon puis de La Défense (Hauts-de-Seine), secrétaire de la Fédération CGT de l’Énergie (1982-1999), secrétaire de l’Union internationale des syndicats des travailleurs de l’énergie (1985-1994), administrateur de la CCAS (1978-1984), président de l’IFOREP (1999-2002) ; militant communiste.

Fils de Célestin Escoffier, manœuvre, et d’Eugénie Escoffier, femme de ménage, Jean-Paul Escoffier décrit ses parents comme « gaullistes ». Après l’obtention du certificat d’études primaires en 1962, il suivit des études techniques et obtint un CAP de monteur télécom en 1966. Militant de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) à partir de 1965, il fut secrétaire de la Fédération Lyon Rive-droite, de 1968 à 1972. Au cours de cette même période, il participa au Groupe de formation en monde ouvrier (GFO), structure mise en place pour les militants jocistes se destinant à la prêtrise et leur permettant de suivre leur premier cycle de formation tout en travaillant. Il fut diplômé de l’Institut supérieur d’enseignement religieux. Jean-Paul Escoffier resta membre de l’Action catholique ouvrière (ACO), de 1972 à 1980.

À l’issue de son service militaire, entre janvier 1969 et mars 1970, Jean-Paul Escoffier entra dans la vie professionnelle comme dessinateur, travaillant pour des entreprises d’intérim. Le 1er septembre 1970, il fut embauché à EDF-GDF, comme conducteur sur machine auxiliaire au Service inter-régional de traitement de l’information (SITI) de Lyon. Il poursuivit sa carrière comme opérateur manipulant au Service de traitement de l’information (STI) jusqu’à son détachement syndical en 1976. Adhérent de la CGT à partir de 1971, il devint responsable de la section syndical du SITI, puis intégra en 1973 la commission exécutive du syndicat de Lyon, où il siégea jusqu’en 1982. Il représenta la CGT en commission secondaire du personnel au STI, de 1974 à 1977. Secrétaire du syndicat CGT EDF de Lyon à partir de 1975, il en fut le secrétaire général de 1976 à 1982. Il siégea alors à la commission secondaire de Lyon-A. Il fut nommé administrateur suppléant de la CCAS en août 1978 et jusqu’en 1984.

Sur le plan interprofessionnel, Jean-Paul Escoffier fut élu à la commission exécutive de l’UD-CGT du Rhône, de 1977 à 1982. Il appartint à la commission « formation professionnelle » du Comité régional CGT Rhône-Alpes, entre 1979 et 1982, et dans la même période il fut désigné par la CGT comme conseiller de l’enseignement technologique auprès du ministère du Travail.

Élu à la commission exécutive de la Fédération CGT de l’Énergie à l’occasion de son XXVIIe congrès (Le Touquet, juin 1979), Jean-Paul Escoffier intégra le secrétariat fédéral lors du congrès suivant (Toulouse, novembre 1982). Associé au secteur économique, il fut surtout chargé de développer les activités internationales de la fédération, à travers de nombreux échanges avec les organisations syndicales, en Europe et au-delà, ou par l’organisation de rencontres et de conférences internationales. Jean-Paul Escoffier devint également secrétaire de l’Union internationale des syndicats des travailleurs de l’énergie, présidée par François Duteil*, après le départ des syndicats de mineurs vers l’Organisation internationale des mineurs (OIM). Il représenta la fédération CGT à la Commission supérieure nationale du personnel d’EDF-GDF (CSNP) et au conseil supérieur consultatif des comités mixtes à la production. Jean-Paul Escoffier resta membre du secrétariat fédéral jusqu’au premier congrès de la Fédération nationale Mines-Énergie (Grenoble, octobre 1999) à l’issue duquel il quitta ses mandats fédéraux.

Affecté comme cadre au service Gaz et international à La Défense, Jean-Paul Escoffier y fut secrétaire de la section syndicale 1999 jusqu’à son départ en retraite, en février 2010, et membre du bureau du syndicat CGT de la Défense. Il conserva également des responsabilités nationales, comme président de l’IFOREP de mars 1999 à décembre 2002. Depuis 2008, il siège au conseil de l’Union fédérale des retraités CGT et participe au conseil d’administration de l’IHS Mines-Énergie depuis sa création.

Jean-Paul Escoffier s’investit également dans d’autres domaines, en particulier sur le terrain associatif. Dans le prolongement direct de ses engagements syndicaux, il devint président de l’Association de défense des actionnaires salariés d’EDF et de GDF Suez (ADAS) en 2005. Membre de la Fondation Agir pour l’emploi (devenue Fonds Agir pour l’emploi, FAPE), il siège à son conseil d’administration et à son comité d’engagement. Dans la continuité de ses activités internationales, Jean-Paul Escoffier adhéra en 1999 à l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) et devint son président en 2003. Enfin, en 2008, il intégra l’association Energay, association LGBT des industries électriques et gazières, dont il est le secrétaire depuis 2010.

Adhérent du Parti communiste à partir de 1978, Jean-Paul Escoffier fut responsable de cellule et membre du comité de la section de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Il suivit les cours de l’école centrale d’un mois du PCF en 1984 et de l’école centrale de quatre mois en 1994. Depuis 1999, il participe à la commission Afrique du PCF, et depuis 2013 à sa commission LGBT.

Séparé de son épouse, surveillante infirmière, Jean-Paul Escoffier est père d’une fille, née en 1979, et d’un fils, né en 1984.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149465, notice ESCOFFIER Jean-Paul, Michel par Paul Boulland, version mise en ligne le 15 octobre 2013, dernière modification le 15 octobre 2013.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. IFOREP. ― Arch. comité national du PCF. ― Force militant, n° 326, février 1983, 429-430 (septembre-octobre 1992). ― R. Gaudy, Les porteurs d’énergie, tome 2, Paris, 2009. ― Renseignements fournis par l’intéressé, juin 2013. ― Notes d’Alexandre Courban.

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