BONNET Claude, Étienne

Par Paul Boulland

Né le 8 juin 1941 à Coudekerque-Branche (Nord), mort le 12 mai 2010 ; ingénieur EDF ; secrétaire (1979-1982) puis secrétaire général adjoint (1982-1996) de la Fédération CGT de l’Énergie, secrétaire général adjoint (1980-1990) puis président (1990-1997) du Groupement national des cadres ; membre du Conseil économique et social ; militant communiste.

Fils d’un instituteur et d’une mère et foyer, Claude Bonnet avait deux sœurs. Ses parents n’avaient aucun engagement militant mais étaient lecteurs de Témoignage chrétien. Claude Bonnet suivit des études d’ingénieurs à l’Institut industriel du Nord (IDN), à Lille. Il adhéra à l’UNEF en 1958 puis, l’année suivante, à l’Union des étudiants communistes où il fut secrétaire de cercle et membre du secrétariat pour la ville de Lille. Il adhéra au Parti communiste en 1961. Entré à EDF, il travailla à la centrale thermique de Pont-sur-Sambre (Nord), où il fut secrétaire de la cellule communiste, puis à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), où il fut à nouveau secrétaire de cellule et secrétaire de la section locale du PCF, jusqu’en 1968. Il gagna ensuite la région parisienne, d’abord à Melun (Seine-et-Marne) puis à Saint-Denis au Groupement régional de la production thermique à partir de 1969. En Seine-et-Marne, il fut brièvement membre du comité fédéral PCF en 1969-1970.

Adhérent de la CGT à partir de 1965, militant du syndicat des ingénieurs, cadres et agents de maîtrise production de la région parisienne en 1969, Claude Bonnet entra au secrétariat du Groupement national des cadres (GNC) à l’occasion de son XIIe congrès, en 1972. Il fut élu secrétaire général adjoint du GNC lors du XIVe congrès (1980), puis en fut le président du XVIIe congrès (1990) jusqu’en 1997.

Lors du XXVIe congrès de la Fédération CGT de l’Énergie (Vichy, novembre 1975), il fut élu au bureau fédéral. Au congrès suivant (Le Touquet, juin 1979), il intégra le secrétariat, puis devint secrétaire général adjoint à l’issue du XVIIe congrès (Toulouse, novembre 1982) d’abord avec Henri Maupoil*, puis seul secrétaire général adjoint à partir de 1986. Après l’élection de François Duteil* au bureau confédéral de la CGT, son rôle fut renforcé, afin d’assurer la direction de la fédération lors des déplacements du secrétaire général. Il conserva cette responsabilité après l’élection comme secrétaire général de Denis Cohen*, lors du XXXe congrès (Caen, juin 1989), et jusqu’au XXXIIe congrès (Montluçon, juin 1996). Il fut, avec Jacques Trélin*, l’un des artisans de l’intégration à la fédération des syndicats de l’énergie atomique, lors du congrès de Caen. Il continua de siéger au bureau fédéral jusqu’au Ier congrès de la Fédération nationale Mines-Énergie (Grenoble, octobre 1999).

Claude Bonnet représenta la fédération CGT dans divers organismes statutaires. Il fut ainsi membre du conseil supérieur consultatif des comités mixtes à la production, membre du conseil supérieur de l’électricité et du gaz ainsi que du Conseil supérieur de la sûreté et de l’information nucléaires jusqu’en 2001. En 1983, il fut l’un des négociateurs du nouveau système de rémunération, avec Jacques Lefèvre*. En 1999, Claude Bonnet participa à l’élaboration des amendements déposés par le groupe parlementaire communiste lors des débats concernant la loi de transposition de la directive européenne sur l’énergie.

Claude Bonnet fut également membre du Conseil économique et social.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149469, notice BONNET Claude, Étienne par Paul Boulland, version mise en ligne le 15 octobre 2013, dernière modification le 26 juin 2023.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. du comité national du PCF. ― Force militant, n° 326 (février 1983), 429-430 (septembre-octobre 1992). ― R. Gaudy, Les porteurs d’énergie, tome 2, Paris, Le temps des cerises, 2009.

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