MAUCOURANT Jacqueline, Alice, Antoinette, Geneviève

Par Paul Boulland

Née le 18 février 1947 à Alfortville (Seine, Val-de-Marne) ; employée EDF-GDF ; syndicaliste CGT de région parisienne, secrétaire de la Fédération CGT de l’Énergie (1982-1999) puis trésorière générale de la Fédération nationale Mines-Énergie (1999-2003), membre de la commission exécutive confédérale de la CGT (1999-2003), administratrice de la CCAS, membre du bureau de l’Union confédérale des retraités CGT (1999-2003).

Le père de Jacqueline Maucourant était boucher aux abattoirs de la Villette et sa mère était sans profession. Titulaire du BEPC, Jacqueline Maucourant obtint ensuite un CAP de sténo-dactylo puis le Brevet d’études commerciales, option secrétariat. Dans le cadre de cette formation, elle effectua en mars 1966 un stage à la direction des affaires générales d’EDF-GDF. En septembre suivant, elle fut embauchée à EDF-GDF comme stagiaire statutaire, en qualité de sténo-dactylo au service de l’Inspection générale de la coopération (IGECO).

Jacqueline Maucourant participa au mouvement de mai-juin 1968, malgré l’hostilité de la hiérarchie dans un service où seul un faible nombre d’agents participèrent aux mobilisations. Elle eut alors ses premiers contacts avec les militants CGT. L’année suivante, elle s’engagea au côté du syndicat dans la mobilisation contre le « contrat de progrès » proposé par le gouvernement Chaban-Delmas et dans la consultation du personnel organisée par la Fédération CGT, fin octobre 1969. Après son adhésion à la CGT en 1970, elle eut rapidement ses premières responsabilités, comme membre du bureau de sa section syndicale et du sous-comité mixte à la production. En 1972, Jacqueline Maucourant postula sur un poste de secrétaire de direction au service commercial de la direction de la distribution, à la Défense (Hauts-de-Seine), poste qu’elle occupa jusqu’en 1976. Elle milita dès lors au syndicat des personnels de la direction de la distribution (SPDD), dont elle devint secrétaire en 1976 et siégea au comité mixte à la production. En 1976, lors de l’éclatement de la commission secondaire du personnel (CSP) des services centraux, elle fut élue secrétaire de la CSP des directions mixtes (directions du personnel, de la distribution et de la CCAS). Elle bénéficia dès lors d’un détachement syndical à temps plein. Parallèlement, elle s’investit également dans la création de l’UL-CGT de La Défense.

Lors du XXVIIe congrès fédéral (Le Touquet, juin 1979), Jacqueline Maucourant fut élue à la commission exécutive de la Fédération CGT de l’Énergie. Elle participa aux activités du secteur féminin de la fédération, dirigé par Francine Delaval*, et au secteur de la formation syndicale. De 1980 à 1982, Jacqueline Maucourant fut mutée à l’état-major de la direction régionale d’Île-de-France, rattachée administrativement au centre de distribution de Nanterre (Hauts-de-Seine) où elle fut brièvement membre de la commission secondaire. Son rôle était alors de contribuer au développement de l’activité de la CGT au sein de la direction régionale, dans une période de restructuration des unités. Lors du XXVIIIe congrès (Toulouse, novembre 1982), Jacqueline Maucourant devint la première femme à accéder au secrétariat de la Fédération CGT de l’Énergie. Elle remplaça alors Francine Delaval à la tête du secteur féminin, dans un contexte de renforcement des actions en direction des femmes, marqué entre autres par l’organisation d’une première conférence nationale des agents féminins, à Marinca-Porticcio (Corse), en décembre 1983. Jacqueline Maucourant siégea au secrétariat fédéral jusqu’en 1999. Après l’élection de Denis Cohen* au poste de secrétaire général, elle prit en charge le secteur organisation, puis le secteur droits et libertés de la fédération. À l’issue du Ier congrès de la Fédération nationale Mines-Énergie (FNME), elle devint trésorière générale, durant un mandat. Jacqueline Maucourant représenta la Fédération CGT à la Commission supérieure nationale du personnel d’EDF-GDF (CSNP) de 1984 à 2003, notamment dans les sous-commissions « formation professionnelle », « organismes statutaires », « discipline-contentieux » et « prestations-pensions ». Elle fut également administratrice de la CCAS.

Lors du XLVIe congrès national de la CGT (Strasbourg, février 1999), Jacqueline Maucourant fut élue à la commission financière et de contrôle de la CGT. À ce titre, elle participa à la commission exécutive confédérale et au comité confédéral national. Elle prit également part aux travaux de la commission du fonds national interprofessionnel. Elle quitta ces responsabilités au congrès suivant (Montpellier, mars 2003).

À partir de 1999, Jacqueline Maucourant assuma la responsabilité d’animatrice de l’Union fédérale des retraités des IEG. À partir de 2004, elle fut seulement membre du conseil national de l’UFR, puis quitta ce mandat en 2007. Elle eut également des responsabilités au sein de l’Union confédérale des retraités (UCR-CGT). Au VIe congrès de l’UCR-CGT (Balaruc-les-Bains, novembre 1999), elle fut élue à son bureau, puis siégea à la commission exécutive à l’issue du VIIe congrès (Tours, décembre 2003) et jusqu’au congrès suivant (Dijon, janvier 2007).

Sur le plan politique, Jacqueline Maucourant fut membre du Parti communiste à partir de 1977. Elle adhère également au Secours populaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149518, notice MAUCOURANT Jacqueline, Alice, Antoinette, Geneviève par Paul Boulland, version mise en ligne le 17 octobre 2013, dernière modification le 17 octobre 2013.

Par Paul Boulland

SOURCES : Force militant, n°326 (février 1983), 429-430 (septembre-octobre 1992). ―R. Gaudy, Les porteurs d’énergie, tome 2, Paris, Le Temps des cerises, 2009. ― Renseignements fournis par l’intéressée (juillet 2010).

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