Par Paul Boulland
Né le 26 septembre 1937 à Montluçon (Allier), mort le 20 septembre 2018 à Bour-en-Bresse (Ain) ; cadre EDF ; syndicaliste CGT de l’Ain puis de Haute-Savoie, secrétaire national du GNC (1977-1987), membre du bureau de la Fédération CGT de l’Énergie (1979-1986) ; militant communiste jusqu’en 1999.
Le père de Jean-Michel Fonquernie était cadre, « issu du rang » comme le précise son fils. Sa mère était sans profession. Jean-Michel Fonquernie suivit les cours de l’école Bréguet, aujourd’hui École supérieure d’ingénieurs en électrotechnique et électronique (ESIEE) où il obtint le diplôme d’ingénieur. Au cours de ses études, il logea à Paris chez un oncle et une tante qui influencèrent ses engagements ultérieurs. Il fut embauché en 1963 en qualité de jeune cadre technique au service des études et travaux du Centre de Bourg-en-Bresse (Ain). Il devint ensuite chef adjoint de subdivision puis cadre technique au centre Annecy (Savoie).
Adhérent à la CGT à partir de 1964, Jean-Michel Fonquernie milita au sein du Groupement national des cadres. Entre 1970 et 1977, il fut membre du bureau du syndicat GNC d’Annecy, et secrétaire général adjoint du syndicat d’Annecy de 1972 à 1977, comme responsable de l’activité parmi les cadres. À Annecy, il siégea en commission secondaire et en comité mixte à la production. Entre 1974 et 1977, il fut responsable régional du GNC, membre de son bureau national, avant d’intégrer le secrétariat national à l’occasion du XIIIe congrès national du GNC. Il fut secrétaire national du GNC jusqu’au XVIe congrès (1987). Parallèlement, Jean-Michel Fonquernie fut élu au bureau de la Fédération CGT de l’Énergie à l’occasion de son XXVIIe congrès (Le Touquet, juin 1979), comme responsable de l’activité parmi les ingénieurs, cadres, techniciens et maîtrises, aux côtés notamment de Jean Morillon*. Il fut reconduit jusqu’au XXIXe congrès (Mulhouse, février 1986) et quitta alors son mandat fédéral pour assumer des responsabilités au sein de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT), au secteur des libertés et international. Lors du XXXe congrès de la Fédération de l’Énergie (Caen, juin 1989), il fut désigné comme chargé de mission auprès du secrétariat fédéral.
Jean-Michel Fonquernie représenta la Fédération CGT au sein de la commission nationale de la distribution, au conseil national consultatif des comités mixtes à la production et au sein de la sous-commission « classement-avancement » de la Commission nationale supérieure du personnel d’EDF-GDF (CNSP).
Adhérent du Parti communiste à partir de 1972, il exerça diverses responsabilités (secrétaire de cellule, responsable de section, membre du comité fédéral) dans l’Ain, en Haute-Savoie puis à Paris. Entre 1986 et 1993, il fut collaborateur du secteur sciences et technologies du comité central du PCF. En 1999, il quitta le Parti communiste pour exprimer son désaccord avec la décision de privatisation d’Air France, conduite par le ministre des Transports Jean-Claude Gayssot*, et avec la politique du gouvernement Jospin dans le domaine de l’énergie.
Membre de l’association Ain Alzheimer, Jean-Michel Fonquernie est fut membre du bureau puis vice président et il en assure la présidence depuis 2005.
Veuf, père d’un enfant, Jean-Michel Fonquernie se remaria avec Cécile Robaczek, sans profession, mère de deux fils, qui fut membre du Parti communiste.
Par Paul Boulland
SOURCES : Force militant, n°359, juin 1986. ― R. Gaudy, Les porteurs d’énergie, tomes 1 et 2, Paris, Le Temps des cerises, 2009― Le Progrès, 22 septembre 2018. ― Renseignements fournis par l’intéressé (juillet 2010).