BAECHLER Louis, écrit aussi BAECHELER

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

Né le 23 juillet 1924 à Paris (Xe arr.), fusillé le 27 février 1944 après condamnation à la citadelle de Besançon (Doubs) ; comptable ; résistant Libération-Nord dans le Territoire-de-Belfort.

Louis Baechler est parti avec son frère Charles en zone libre au début de l’occupation Allemande. Ils travaillèrent dans un acrrière à terre sabonneuse servant à la fabrication d’un Erzatz de savon. Ils revirent à Belfort et prirent contact avec un ami d’enfance René Heim. Selon le témoignage de celui-ci : "Charles me raconta qu’il avait dérobé des explosifs dans cette carrière pour faire sauter des trains allemands en zone libre. La police française de Vichy avait découvert son action et le recherchait. C’est pourquoi il était revenu se cacher chez sa mère au Mont. Charles entra dans notre groupe et m’informa qu’il avait des idées communistes. Fin 1943, son frère Louis fut arrêté par la Gestapo. Charles fut arrêté aussi. Louis fut fusillé, Charles fut envoyé dans un camp." Charles s’évada et entra dans un maquis et rejoignit le Parti communiste.

Célibataire, comptable aux usines Alsthom de Belfort, Louis Baechler était domicilié dans cette commune, rue Ernest Duvillard lors de son arrestation. Il avait adhéré au mouvement Libération-Nord en novembre 1941. Il effectua des missions de liaison entre divers responsables du Territoire-de-Belfort et également entre Biarritz (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) et Belfort. Affecté à la « compagnie spéciale » le 1er novembre 1943 sous les ordres du capitaine Chrétien, il fut arrêté à son domicile à Belfort par la Feldgendarmerie le 9 décembre 1943. Trouvé en possession d’une arme, il fut interné à la prison Friedrich de Belfort puis conduit à la prison de la Butte à Besançon. Condamné à mort le 15 février 1944 par le tribunal allemand de Besançon (FK 560), il a été fusillé le 27 février 1944.
Ont été fusillés le même jour à la citadelle : Charles Bergoend, Henri Cherrier, René Geyer, Yves Girardot, Roger Glasson et Jean Sonet, qui étaient liés au même groupe de résistants de Belfort.
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume en avril 1946 et le titre d’Interné Résistant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149524, notice BAECHLER Louis, écrit aussi BAECHELER par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, version mise en ligne le 17 octobre 2013, dernière modification le 4 juillet 2023.

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

SOURCES : AVCC, Caen. – SHD, DIMI, dossier 16P ou 26 902 148507. – Fanny Monin, « Les fusillés dans le département du Doubs de 1941 à 1944 », Mémoire de master 1, Université de Franche-Comté, 2009. — Témoignages pour ne pas oublier 1940-1945. Des communistes dans la Résistance, 1996, Brochure réalisée par la Fédération du Parti communiste du Territoire de Belfort, témoignage de René Heim.

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