COVES André

A. Coves était, en mai 1954, membre du bureau de l’Union d’Algérie des syndicats CFTC du Gaz et de l’Electricité (EGA). En mai de l’année suivante, il fut signalé comme étant membre du bureau de l’Union locale CFTC de Bône.

Lors de la grave crise qui secoue la CFTC à la fin des années 1950 par rapport à l’indépendance de l’Algérie ou du moins à la nécessité ou non de négocier avec le FLN, la direction de la Confédération, acquise à l’idée du dialogue avec les indépendantistes, désigne quatre « chargés de mission » pour assister Alexandre Chaulet*, délégué confédéral en Algérie, au reste minoritaire au sein d’un syndicalisme défendant l’Algérie française : A. Coves pour la région de Bône (Annaba), François Fraudeau* pour l’Algérois, Robert Guillard* pour le Constantinois et Léonce Duchemin* pour l’Oranie.

S’opposant aux orientations de la centrale, André Coves est « relevé de ses fonctions » de secrétaire général du syndicat de l’Électricité et gaz d’Algérie (EGA, Bône) au congrès de la CFTC tenu les 19, 20 et 21 juin 1959 à Issy-les-Moulineaux (sud de Paris) qui se prononce par une large majorité pour des négociations, seules capables de résoudre le problème algérien. À la suite de son éviction, André Coves fait la déclaration suivante : « Et voilà comment on se débarrasse en Algérie d’un militant à qui un seul reproche peut être fait, celui d’être resté fidèle à la confédération. Voici ma récompense, je suis un triste individu. Je me retire le cœur lourd, les larmes aux yeux. La confédération a pris ses responsabilités. Pour l’instant, il y a deux CFTC, une au 26 rue de Montholon [le siège confédéral à Paris], l’autre à Alger ».