BROHÉE Maurice, François.

La famille de Maurice Brohée est modeste. Son père, François, est mineur et sa mère, Julie Françoise Philippe, ménagère. Trois autres garçons et une fille complètent la famille. Maurice Brohée fréquente l’école primaire de son village mais interrompt ses études très tôt car il doit travailler. En 1878, à dix ans, il entre comme chaudronnier en fer aux Établissements Baise (fonderie), à Boussu même, où il apprend sur le tas. Après son mariage, le 29 février 1892, avec Sophie Adèle Descamps, tailleuse de son état, et qui lui donne quatre filles et un garçon, Brohée entre à la coopérative de Boussu-Centre comme camionneur de la boulangerie.

Très tôt motivé par la défense des humbles, Maurice Brohée se lance dans la politique. En 1907, il est un des quatre conseillers communaux socialistes élus. Il garde ce mandant durant trente ans. Pendant toute cette période, il est aussi président du Bureau de bienfaisance devenu en 1925 la Commission d’assistance publique (CAP). Il se rend populaire par le bien qu’il fait en faveur des plus démunis. Son dévouement et sa générosité ne connaissent pas de bornes. Tout son temps libre est consacré à l’aide aux défavorisés de la commune.

Entretemps, Maurice Brohée milite dans l’action syndicale. D’abord délégué syndical, il devient secrétaire du Syndicat des métallurgistes pour Boussu-Centre ; son mandat durera aussi longtemps que son mandat de conseiller communal. Ajoutons à cela que Brohée préside la fanfare socialiste, L’Espérance ouvrière, et le Cercle horticole.

Toutes les activités de Maurice Brohée, un des pionniers du socialisme de Boussu, font que son nom est donné, en 1934, à une partie de la rue de Sars, qui devient donc rue Maurice Brohée.