Par Ivan Lewuillon
Dour (pr. Hainaut, arr. Mons), 29 juillet 1855 – Boussu (pr. Hainaut, arr. Mons), 30 mai 1933. Ouvrier mineur, tenancier de la Maison du peuple de Boussu, pionnier du socialisme à Boussu.
Le père de Charles Brouette est charbonnier et sa mère ménagère. C’est un milieu modeste ce qui fait que Charles Brouette ne va pas au-delà des études primaires et entre comme ouvrier mineur au charbonnage. Le 2 juin 1877, C. Brouette épouse Angélique Mouret, née à Boussu (pr. Hainaut, arr. Mons) en 1858, et y décédée en avril 1943. De ce mariage vont naître treize enfants : neuf filles et quatre garçons.
Charles Brouette y est un des premiers à propager les idées socialistes à Boussu-Bois. Socialiste complet, il est, pendant de nombreuses années, congédié de tous les charbonnages du Borinage (pr. Hainaut), le patronat s’acharnant contre cet homme qui ose lever la tête et prêcher l’organisation des travailleurs. Aussi doit-il souvent s’expatrier. Fondateur de tous les groupes socialistes de Boussu-Bois, il est aussi tenancier de la Maison du peuple. Lors de la manifestation nationale pour le suffrage universel en 1890, il n’hésite pas à se rendre à pied de Boussu à Bruxelles, ses maigres revenus ne lui permettant pas de faire le déplacement en chemin de fer.
Mêlé dès les premières heures aux luttes prolétariennes, Charles Brouette laisse son nom attaché à la naissance du Parti ouvrier belge et à toutes les luttes que celui-ci a à soutenir, politiques ou économiques, qui le trouvent toujours debout. Pour le socialisme, il connaît la prison et toutes les misères.
Resté jusqu’à ses derniers moments fidèle à ses convictions, membre de toutes les organisations socialistes, Charles Brouette gagne à jamais la profonde estime de la population de son village.
Par Ivan Lewuillon
SOURCES : Archives de la Maison communale de Boussu – Archives de la famille Brouette.