ANCION Jacques, Joseph, Celin, Ghislain, dit Marcel.

Jacques Ancion et sa sœur jumelle, Euphémie, sont les enfants de Jacques Ancion, ouvrier métallurgiste, et de Marie Dumoulin. En 1936, il part comme volontaire en Espagne et s’engage dans les Brigades internationales. Capturé, il est torturé : on lui scie les dents.

Rentré en Belgique, Jacques Ancion se domicilie à Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale) en novembre 1940 mais il part à Dessau (Saxe-Anhalt) en Allemagne comme travailleur volontaire le 2 octobre 1941. Adhère-t-il au Parti communiste révolutionnaire (PCR), section belge de la IVe Internationale, avant ce départ ou peu après ? Toujours est-il qu’en 1942, de retour en Belgique, il est membre du PCR, bien que de tendance anarchiste. Homme d’action, il devient une des trois chevilles ouvrières du groupe chargé de l’aide technique et financière au PCR. Il participe à des vols de timbres de ravitaillement et d’argent dans les entreprises et les communes.

Le 21 août 1943, Jacques Ancion prend part à une attaque armée contre le commissariat central de la ville de Bruxelles avec l’intention de s’emparer d’armes. Il est arrêté, sur dénonciation (?), le 26 octobre 1943 et incarcéré à Saint-Gilles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale). Condamné à mort le 27 novembre 1943 avec vingt-huit autres otages, il est fusillé à Breendonk le 30 novembre 1943. Il est enterré au Tir national. Claire Prowizur le dépeint de la façon suivante : « ... Il avait l’air beaucoup plus âgé que les autres camarades, mais ne portait réellement que 27 ou 28 ans. Il était noir des pieds à la tête : cheveux, yeux, peau, costume, humour. Il habitait seul dans le centre de la ville... »