BONNAFON Jean, Bernard

Par Jean-Pierre Besse

Né le 23 mai 1898 à Pessac (Gironde), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; marchand de meubles ; militant communiste de Gironde ; homologué résistant.

Fils d’un militant arrêté en 1940 pour distribution de tracts, libéré en 1941, Jean Bonnafon exerçait la profession de marchand de meubles. Il était domicilié rue des Augustins à Bordeaux (Gironde). Marié, il avait deux enfants.
Lorsqu’il fut arrêté le 25 août 1942 pour activités communistes, ce qui fut retenu contre lui, c’est d’être selon un document de la préfecture, « le dépositaire habituel du mobilier des permanents du parti. Chaque permanent, lorsqu’il quittait la région, lui confiait son mobilier à charge de le remettre à son successeur ». En fait, Jean Bonnafon avait été, avec Henri Souque et Jean Lapeyrade, membre du triangle de direction illégal mis en place avant la dissolution du Parti communiste par la direction légale, laquelle avait à sa tête Henri Chassaing. Au mois d’août 1942, averti par la famille Bouvard qu’il risquait d’être arrêté incessamment ainsi que sa fille Germaine, qui participait aussi à la Résistance, il fit partir sa fille immédiatement dans la clandestinité. Le même jour, il fut arrêté dans son magasin comme « membre d’une organisation communiste clandestine et propagande ». Interné au fort du Hâ (Bordeaux, Gironde) jusqu’au 21 septembre 1942, il fut emmené au camp de Souge, puis fusillé le même jour comme otage en représailles à l’attentat du cinéma Rex à Paris en septembre 1942.
Homologué DIR.
Germaine, Élise Bonnafon, née le 9 juin 1922 à Pessac, fut déportée le 13 mai 1944, au départ de la gare de l’Est (Paris), vers le camp de Ravensbruck. Elle revint des camps.Son fils Henri, prisonnier de guerre en Allemagne s’évada et fut décoré « pour services rendus aux Résistants-combattants polonais ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149677, notice BONNAFON Jean, Bernard par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 24 octobre 2013, dernière modification le 17 juin 2020.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Fondation pour la mémoire de la déportation, Le livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution, 1940-1945, Éd. Tirésias, Paris, 2004. – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. p.92 . – Site : http://www.fusilles-souge.asso.fr. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 70676 et Caen SHD/ AC 21 P 712881

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