Par Amar Benamrouche, René Gallissot
Né le 4 mars 1907 à Mercier-Lacombe [Sfisef] (Algérie), assassiné ; agent de lycée à Sidi-bel-Abbès (Algérie) ; secrétaire du syndicat des agents de lycée CGT avant et après la guerre de 1939-1945 ; communiste ; conseiller municipal de 1947 à 1950.
Agent au Lycée Laperrine à Sidi-Bel-Abbès, A. Artero est secrétaire général du syndicat CGT des agents de l’établissement avant 1939. Pendant la période clandestine sous le régime de Vichy, il est, avec deux communistes espagnols, un des responsables de la section locale du PCA (Parti communiste algérien). Il est chargé de la propagande du parti. En décembre 1942, après le débarquement allié donc, il participe à la réalisation de l’évasion du camp d’internement du dirigeant communiste français Léon Feix*.
Mobilisé en 1943, A. Artero fait partie des troupes françaises qui débarquent en Provence et font campagne jusqu’en Allemagne. Après-guerre, il reprend ses activités de responsable syndical des agents de lycée CGT.
Elu municipal communiste, il joue un rôle important à la mairie de Sidi-Bel-Abbès de 1947 à 1950 ; il y est responsable du personnel du bureau de bienfaisance. Sa femme Germaine Artero, également employée au lycée Laperrine à Sidi-bel-Abbès, apparaît après 1945 comme une des animatrices de l’Union des femmes qui recrute dans les quartiers de la ville.
En 1956, Alonso Artero serait le premier européen arrêté pour détention d’armes, du moins c’est ainsi que le présente la presse coloniale ; il est interné dans plusieurs camps. À l’indépendance, il est promu aux fonctions d’intendant du lycée de Boufarik ; il meurt assassiné aux environs de la ville dans la Mitidja.
Par Amar Benamrouche, René Gallissot
SOURCES : Liberté, 6 novembre 1947. – Témoignages dans J. Delorme, mémoire sur les communistes de Sidi Bel Abbès, op. cit.. — Arch. Nat. France Outre-mer, Aix-en-Provence, ALG, Oran 307, notes de Louis Botella.