MÉRIGOT Léo [MÉRIGOT Roger, Serge, Léo]

Par Claude Pennetier

Né le 22 décembre 1902 à Poulaine (Indre), mort le 30 août 1982 à Vierzon (Cher) ; médecin ; résistant FTPF ; conseiller général du Cher, maire communiste de Vierzon (Cher).

Le conseil municipal de 1959, autour de Léo Mérigot.
Le conseil municipal de 1959, autour de Léo Mérigot.
Fournie par les Archives municipales de Vierzon.

Léo Mérigot était fils de Joseph Mérigot, instituteur public très attaché à la laïcité, et de Marie-Octavie Barbal, sans profession. Après des études secondaires au lycée de Châteauroux, il suivit des études de médecine à Poitiers. Interne des hôpitaux de Paris, il travailla dans un établissement psychiatrique et à l’hôpital des grands traumatisés de Berk-sur-Mer. En 1934, il obtint un poste de chirurgien assistant à l’hôpital Trousseau de Tours, puis il exerça à l’hôpital de Vierzon.

Il s’était marié le 14 décembre 1935 à Villeneuve (Cher) avec Jeanne Neuze.
Très hostile au régime de Vichy et à l’occupant, il rendit, avec d’autres médecins vierzonnais (Patry, Goulet, Duval, Cliquet, Szumlanski), des services à ceux qui voulaient passer clandestinement la ligne de démarcation. Il rejoignit en avril 1943 le Front national et devint médecin officiel de la Résistance. La Gestapo l’arrêta le 25 août 1943 et l’emprisonna au Bordiot, prison de Bourges. Après quatre mois d’internement, grâce à l’intervention de médecins, il réussit à échapper à la déportation. Il revint à son domicile et eut un rôle actif comme chirurgien des FTP, notamment au moment de la bataille de Saint-Hilaire-de-Court.

Président du Comité local de Libération, il s’affirma comme un bon connaisseur des questions municipales, d’abord comme simple conseiller puis comme maire

Élu conseiller municipal en 1945 dans l’opposition, il fut l’homme de la reconquête de la ville qui avait une tradition communiste. Le Parti communiste, auquel il avait adhéré en 1946, l’investit pour les élections législatives du 17 juin 1951 dans le Cher. Il fut candidat en 4e position aux élections sénatoriales de 1951 et du 2 janvier 1956 et en 2ème position en 1955. En 1958, il était conseiller général et président du Comité France-URSS. Léo Mérigot fut maire communiste de Vierzon de 1959 à 1977. Il resta ensuite simple conseiller jusqu’à sa mort. Son premier adjoint, Fernand Micouraud avait pris sa succession.

Cas rare au sein du Parti communiste, il était franc-maçon:L’appréciation fédérale de 1958 indique : " Si ce camarade ne déploie pas, en raison de sa profession en particulier, une activité importante. Il jouit cependant d’une très grande audience parmi la population. Nous vous signalons que lors de son adhésion léo Mérigot fit part de son appartenance à la franc-maçonnerie dont il est membre encore actuellement".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149810, notice MÉRIGOT Léo [MÉRIGOT Roger, Serge, Léo] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 16 décembre 2013, dernière modification le 12 novembre 2017.

Par Claude Pennetier

Le conseil municipal de 1959, autour de Léo Mérigot.
Le conseil municipal de 1959, autour de Léo Mérigot.
Fournie par les Archives municipales de Vierzon.

SOURCES : Arch. com. Vierzon. — Arch. comité national du PCF, délibération du secrétariat national du 8 mai 1951 et questionnaire biographique de Fernand Micouraud . — AERI, cdrom Cher, notice par Jean-Claude Bonnin. — État civil. — Pas de dossier au comité national du PCF.

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