OLAGNIER Odette [née LAÎNÉ Odette, Arthemise]

Par Cecilia Bergaglio

Née le 26 juillet 1924 à Saint Étienne (Loire), morte le 10 mars 2013 à Saint-Priest-en-Jarez (Loire) ; employée au Trésor public ; secrétaire départementale UJFF de la Loire, membre du comité fédéral et du bureau fédéral de la Loire (1956–1976).

Originaire d’une famille communiste, Odette Laîné était fille Jean-Baptiste, employé de Saint-Étienne et de Marie Louis Calssacy, tisseuse, déjà adhérents du Parti communiste. Après le brevet élémentaire, elle obtient le brevet d’enseignement primaire supérieur et commence son travail comme auxiliaire du Trésor auprès de la Trésorerie générale de Saint-Étienne. Toute sa vie se déroulera autour de la ville stéphanoise, où elle conduisit sa militance politique dans le Parti communiste français et dans la CGT. Odette adhèra au Parti dans le mois de janvier 1947, grâce à l’influence exercé par ses parents ; elle déclara elle-même : « Mon père et ma mère qui sont membres du Parti m’ont fait adhérer ».

Odette Laîné fit alors son entrée dans la section Centre de Saint-Étienne, cellule des Finances. Même si à l’époque n’était pas encore membre du parti, elle déclara avoir très bien compris les raisons de Munich, dans le questionnaire biographique rempli pour le parti. : « Le temps nous donne raison, puisqu’un an après la guerre éclate. À ce moment-là, il fallait bien que l’URSS, isolée de ce compromis et sentant le danger de la guerre peser autours de ses frontières, essaie d’échapper à ce fléau en gagnant du temps, par la signature du traité germano –soviétique ». Pas donc une trahison « envers notre Pays, comme l’a donné la réaction ».

Une "réaction" qu’Odette juge très négativement, à cause de ses méthodes dites « fascistes » de provocation pour « déprimer les ouvriers et leur faire abandonner la lutte ». Parmi les agents provocateurs de la réaction, Odette souligne aussi le rôle des medias, comme la presse et la radio, qui « donnent des fausses nouvelles pour faire écharner le magnifique mouvement ouvrier ». Odette se réfère surtout aux récentes luttes ouvrières du 1947 et du 1948 qui ont bouleversé la région stéphanoise.

C’est toujours en 1947 qu’Odette Laîné s’inscrivit à l’Union Jeunes femmes françaises, dont elle devint la secrétaire départementale et dont elle fut membre du comité national. Le 27 mars 1948 elle épousa de Michel Olagnier, ouvrier métallurgiste, secrétaire fédéral communiste et conseiller municipal de Saint-Étienne.

La militance politique d’Odette Olagniercontinua à côté de celle de son mari et après avoir fréquenté l’École centrale pour femmes communistes ; elle fut l’unique femme présente dans la liste du PCF pour les élections législatives du 2 janvier 1956 : une liste très renouvelée, mais dont l’âge moyenne était de 47 ans, liste qui fit appel à Marcel Thibaud, ancien métallurgiste, âgé de 60 ans, militant et dirigeant éprouvé, un des fondateurs du parti dans le département. Le résultat électoral de la Loire consigna la victoire au parti communiste, qui se plaça en tête et obtint deux députés, Marcel Thibaud et Jean Diat.

Dans la même année, Odette Olagnier fut élue dans le comité fédéral au bureau fédéral de la Loire, où elle resta en activité jusqu’au 1976, quand elle-même décida de ne se représenter pour raison de santé.

Elle a été toujours active dans la CGT, comme membre du bureau syndical des employés du Trésor Public.

Elle est morte le 10 mars 2013 à Saint-Priest-en-Jarez (Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149946, notice OLAGNIER Odette [née LAÎNÉ Odette, Arthemise] par Cecilia Bergaglio, version mise en ligne le 12 novembre 2013, dernière modification le 12 novembre 2013.

Par Cecilia Bergaglio

SOURCES : Arch. comité national du PCF, Questionnaire biographique du 1948. — Jean-Michel Steiner, Les communistes stéphanois et la fin de la IV° République (1956-1958 http://cedmo42.free.fr/files/PCF-Steph-1956-58.html. — Le progrès, numéro du 15 mars 2013. — État civil.

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