FERRON Joseph

Menuisier-ébéniste, Joseph Ferron fit après son service militaire en 1927 un parcours de découverte de la cause ouvrière et qui lui fit découvrir Meaux (Seine-et-Marne), puis Paris (XIXe). Il réintégra son domicile légal à Châteaubriant en 1929 et se maria avec Madeleine Marinier, orpheline d’Auguste mort au combat dans la Somme le 27 septembre 1914.

Après la naissance de ses premiers deux premiers enfants il s’établit à La Guerche-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) en 1935, il y perdit son troisième enfant. Il s’établit enfin à Vitré (Ille-et-Vilaine) en 1938. Son dernier enfant, né en 1951, vit encore dans ce quartier du Rachapt de Vitré et qui fut son fief ouvrier.
Recruté comme monteur-électricien à la Société de Distribution d’Électricité de l’Ouest (Laval) en 1939, Joseph Ferron fut un militant de la CGT. Membre du Parti communiste depuis 1936 au moins, il fut un résistant actif, en tant que membre du Front national pour la libération et des Francs-Tireurs Partisans.

Joseph Ferron fut conseiller municipal de la Libération à Vitré (1944). Son épouse, Madeleine (décédée en 1997), était responsable à l’Union des Femmes Françaises sur Vitré. En 1945, il se présenta aux élections cantonales et obtint un gros succès sur Vitré. Son adversaire le notaire Me Rupied, sénateur-maire ensuite, ne le distança que de 200 voix. .

À l’annonce du décès de Joseph Ferron, ce fut dans le quartier du Rachapt où il habitait, un sentiment de deuil. Joseph Ferron était une figure populaire. La population ouvrière rendit un émouvant hommage à Joseph Ferron en assistant à ses obsèques civiles. Y furent également présents des délégations ouvrières et des dirigeants de l’EDF-GDF de Vitré, Rennes et Nantes, de la SNCF, de l’Éducation Nationale, de l’UFF et des anciens du FNL-FTP.