BELPAIRE Jan, Théodore, Marie, Hubert.

Par Jean Neuville

Anvers (Antwerpen, pr. et arr. Anvers), 13 septembre 1881 − Uccle (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 26 juin 1972. Prêtre, directeur des œuvres sociales de l’arrondissement de Nivelles (aujourd’hui pr. Brabant wallon), puis du diocèse de Malines (Mechelen, aujourd’hui pr. Brabant flamand), aumônier de la Confédération des syndicats chrétiens, aumônier national des Ligues ouvrières féminines chrétiennes puis des Œuvres sociales féminines chrétiennes, neveu de Marie-Élisabeth Belpaire.

Né dans une famille bourgeoise, Jan Belpaire entre au Grand Séminaire de Malines le 28 septembre 1901. Il est ordonné prêtre par le Cardinal Goossens le 24 septembre 1904. Il fait des études de sciences politiques et sociales à l’Université catholique de Louvain. En 1907, il est nommé directeur des Œuvres sociales de l’arrondissement de Nivelles. En 1915, il devient le directeur du Collège épiscopal de Nivelles, construit à l’initiative de l’archevêque de Malines, le Cardinal Mercier. En 1918, il est nommé directeur des Œuvres sociales du diocèse de Malines et devient aumônier principal de la Confédération des syndicats chrétiens et libres de Belgique (CSC).

Jan Belpaire s’intéresse aux associations féminines dont il a l’occasion de discuter souvent avec sa tante, Marie-Élisabeth Belpaire. En 1918, il est appelé momentanément comme aumônier du Secrétariat des œuvres sociales féminines de l’agglomération bruxelloise. Plus tard, il suppléera l’abbé Pierre Harmignie* et le Père Georges Ceslas Rutten*, comme aumônier du Secrétariat national des œuvres sociales féminines. En 1923, il est nommé officiellement à cette fonction qu’il n’abandonnera qu’en juin 1962 après avoir fêté ses quatre-vingt ans.

Jan Belpaire fait partie de la direction des deux écoles sociales féminines catholiques de Bruxelles, où il donne un cours sur l’enseignement social de l’Église, et de la Hogeschool voor vrouwen à Anvers. De 1932 à 1946, il est aumônier national des Ligues ouvrières chrétiennes féminines (branche flamande et branche d’expression française).
Le 24 juin 1937, la distinction de chanoine honoraire de la cathédrale de Malines lui est octroyée.

En 1940, l’aumônier de la Confédération des syndicats chrétiens, le chanoine Maurice Ketels*, étant en France, c’est Jan Belpaire qui remplit cette fonction auprès du « comité de direction » qui décide de reprendre l’activité syndicale, contrairement aux décisions prises avant les hostilités. Il fait partie du groupe des aumôniers nationaux qui apportent leur caution morale à la décision d’adhérer à l’Union des travailleurs manuels et intellectuels (UTMI), syndicat unique imposé par l’occupant allemand. Henri Pauwels*, président de la CSC, opposé à cette politique, en éprouvera beaucoup d’amertume et ne manquera pas de le lui signifier.

En 1945, Jan Belpaire est chargé de mission par le pape pour l’assistance aux prisonniers de guerre. En 1952, il se voit attribuer le titre de « camérier secret » du pape Pie XII. Durant sa carrière, Jan Belpaire occupe d’autres fonctions : conseiller spirituel auprès de l’Union catholique internationale de service social en 1925, collaborateur en 1935 de la Fondation Pie XII, dont il administre la section belge à partir de 1953, cofondateur en 1946 du Bureau catholique d’information auprès des Nations-Unies à Genève et membre en 1947 de la Commission directrice de la Conférence des organisations internationales chrétiennes à Fribourg en Suisse.

Jan Belpaire démissionne de sa fonction d’aumônier des organisations féminines chrétiennes en juin 1962. Il décède à la clinique Sainte-Élisabeth à Uccle en juin 1972.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150053, notice BELPAIRE Jan, Théodore, Marie, Hubert. par Jean Neuville, version mise en ligne le 4 novembre 2013, dernière modification le 27 mai 2021.

Par Jean Neuville

SOURCES : Wie is dat in Vlaanderen ? ; Brussel, 1953, p. 24-25 – WALCKIERS M., Sources inédites relatives au début de la JOC, 1919-1925, Louvain-Paris, 1970, p. 48, 95 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 61) – Jaarboek van het Aartsbidsom Mechelen-Brussel, 1972, p. 539 – Pastoralia, n° 10, augustus 1972, p. 126-127 – Gids op maatschappelijk gebied, t. 63, 1972, p. 549-550 – GERARD E., WYNANTS P. (dir.), Histoire du mouvement ouvrier chrétien en Belgique, 2 t., Leuven, 1994 (KADOC Studies, 16) – COUSSEMENT A., MEEUSSEN E., « Belpaire Jan », dans Site Web : odis.be.

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