CUYPERS Joseph.

Par Jean Neuville

Bressoux (aujourd’hui commune de, pr. et arr. Liège), 20 mars 1908 − 31 juillet 1955. Employé de banque puis dirigeant jociste, dirigeant syndical chrétien, permanent au Mouvement populaire des familles, dirigeant mutualiste, directeur du journal démocrate-chrétien, La Cité.

Né dans une famille de six enfants, Joseph Cuypers est le fils de Hubert Cuypers, conducteur aux Tramways liégeois, et d’Anne François. Jeune employé à la firme Les Conduites d’Eau à Liège, il accepte de s’occuper du patronage des paroisses Saint-Nicolas et Saint-Pholien. En tant que dirigeant de patronage, il assiste au Congrès de l’Action catholique de la jeunesse belge (ACJB) à Charleroi (pr. Hainaut, arr. Charleroi) en 1924 au cours duquel il fait connaissance de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Il participe aux travaux de la section jociste et dans le train qui le ramène chez lui, Cuypers, employé dans la grande industrie, fils d’ouvrier, décide d’intégrer le mouvement de Joseph Cardijn. En 1925, il fonde la section jociste de Bressoux dont il est le secrétaire puis le président. Remarqué grâce à ses qualités d’animateur, il devient propagandiste volontaire de la fédération liégeoise et membre de l’équipe fédérale, voyageant de section en section pour lancer les campagnes d’année. Il fait son service militaire dans un régiment d’artillerie à Liège.

En 1928, après son service militaire, Joseph Cuypers entre au Secrétariat national de la JOC où il est chargé de la propagande en Wallonie puis en 1931 de la responsabilité du service des Éditions jocistes (JOC et Jeunesse ouvrière), succédant, dans cette fonction, à Fernand Tonnet*.

En 1937, Joseph Cuypers épouse Yvonne Dryvers et est nommé secrétaire principal de la Centrale nationale des employés pour la province de Namur. Mobilisé en septembre 1939, il participe à la campagne des dix-huit jours ; il est prisonnier de guerre dans un stalag en Autriche de juin 1940 à juillet 1945.

À la fin de 1945, Joseph Cuypers entre au service du Mouvement populaire des familles (MPF) comme propagandiste national et rédacteur en chef de l’hebdomadaire, Vie populaire. Il est également président de l’Action coopérative. Le 8 mars 1948, il est nommé chef du service Information et formation de l’Alliance nationale des mutualités chrétiennes. Il lance en juin 1948 l’hebdomadaire, En Marche, et inaugure en 1949 les pèlerinages de malades à Lourdes, œuvre de la Fraternelle Joseph Cuypers.

Le 19 février 1950, Joseph Cuypers participe à la fondation de l’ASBL La Cité dont il est nommé secrétaire le 15 juin suivant. Il organise la propagande pour le nouveau quotidien, La Cité, dirigé à l’époque par William Ugeux*, et dont le premier numéro paraît le 1er octobre. Le 18 juillet 1952, il est nommé administrateur du quotidien et, le 30 septembre 1954, il quitte l’Alliance nationale des mutualités chrétiennes pour remplacer Ugeux à la direction de La Cité le 1er octobre.

Père de deux filles et de trois garçons, Joseph Cuypers est décédé des suites d’un infarctus en 1955.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150061, notice CUYPERS Joseph. par Jean Neuville, version mise en ligne le 4 novembre 2013, dernière modification le 10 octobre 2022.

Par Jean Neuville

SOURCES : VERHOEVEN J., « In memoriam. Joseph Cuypers », La Cité, 1er août 1955 – GERARD E., WYNANTS P. (dir.), Histoire du mouvement ouvrier chrétien en Belgique, t. 2, Louvain, 1994 (KADOC Studies, 16) – COENEN M.-TH., et al, La Cité. 45 années de combat quotidien, Bruxelles, 2010 – LORIAUX F., Luttes sociales et actions politiques. Le Mouvement ouvrier chrétien de Liège, Huy, Waremme 1850-1980, Liège, 2012.

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