GUELLIL Mustapha

Par Abderrahim Taleb-Bendiab

Né le 1er février 1910 à Tlemcen (Algérie), mort le 21 septembre 1982 à La Mecque (Arabie-Saoudite) ; agent d’Electricité et Gaz d’Algérie (EGA), secrétaire général du syndicat CGT des gaziers et électriciens, puis responsable du syndicat UGTA à l’EGA (Électricité et gaz d’Algérie) ; syndicaliste CGT de l’Oranie ; militant communiste.

Cliché fourni par sa famille (Malik Guellil)

Mustapha Guellil débuta comme manouvrier à la Compagnie Lebon (gaz de ville) incorporée ensuite dans l’EGA.
À compter du 27 juillet 1939, Mustapha Guellil fut nommé dans les réserves au grade de sergent de l’infanterie d’Afrique.
En 1945, employé donc de l’EGA, il devint secrétaire général du syndicat CGT des gaziers et électriciens ; il était communiste. De 1947 à 1952, Mustapha Guellil fut administrateur de l’EGA. Par arrêté n° II4 AE/En.2 du Gouverneur général de l’Algérie en date du 30 avril 1955, publié au Journal officiel de l’Algérie du 13 mai 1955, il lui fut donné quitus de sa gestion d’administrateur de l’EGA pour les exercices 1947-1948, 1949, 1950, 1951 et 1952. Par arrêté préfectoral en date du 2 février 1952, il reçoit la médaille d’honneur du Travail (argent).
Le 28 janvier 1957, débuta en Algérie la grève des huit jours organisée par le FLN, très largement réprimée par l’armée française. Mustapha Guellil fut arrêté dès le premier jour de cette grève et emprisonné durant 4 mois. L’EGA utilisa cet évènement et l’absence de Mustapha Guellil à son travail qui en résulta, pour le licencier.
Par ordonnance de référé en date du 29 juillet 1957, à la demande de l’EGA, le Président du Tribunal civil de Tlemcen a ainsi ordonné l’expulsion de Mustapha Guellil du logement de fonction qu’il occupait avec sa famille, et ce, à effet du 15 octobre 1957. Cette décision de justice est notamment motivée de la manière suivante : « Attendu que bien que soumis à l’observation de l’arrêté ministériel du 25 octobre 1956, portant réquisition collective du personnel de la société requérante, le sieur Guellil ne s’est pas présenté le 29 janvier 1957 à son travail et n’a pas fourni de justification reconnue valable à cet arrêt de travail. Que par lettre recommandée en date du 1er février 1957, la société requérante a notifié au requis que par suite de la rupture sur son initiative de son contrat de travail le sieur Guellil était considéré comme démissionnaire à cette date. Que par une autre lettre recommandée du 29 février 1957, avec accusé de réception du 12 mars 1957, le requis a été mis en demeure d’évacuer dans un délai de trois mois ledit logement de fonction. Attendu que ce délai est arrivé à expiration depuis le 12 juin 1957 et que le sieur Guellil se maintient sans aucun droit ni titre sans les lieux. »
Après l’indépendance, Mustapha Guellil a réintégré l’EGA et, par arrêté en date du 20 mai 1963, il fut nommé assesseur suppléant auprès du Tribunal pour enfants de Tlemcen.
Il était marié avec Nafissa Brixi Nigassa (également orthographié : Brikxi Nigassa). Ils ont eu neuf enfants, neuf garçons. Il est décédé le 21 septembre 1982 à La Mecque (Arabie-Saoudite).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150076, notice GUELLIL Mustapha par Abderrahim Taleb-Bendiab, version mise en ligne le 5 novembre 2013, dernière modification le 22 juillet 2022.

Par Abderrahim Taleb-Bendiab

Cliché fourni par sa famille (Malik Guellil)

SOURCES : Arch. Wilaya d’Oran, dossier 12.097. — H.Touati, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier d’Oranie, op.cit. — Arch. Nat. Outre-mer, Aix-en-Provence, ALG, Oran 108, 91 3 F/66 (Notes de Louis Botella). — Notes de Malik Guellil, son petit-fils (Lettre du proviseur du lycée Docteur BENZERDJEB, 24 juin 1964, Arrêté n° II4 AE/En.2 du Gouverneur général de l’Algérie en date du 30 avril 1955, Arrêté préfectoral en date du 2 février 1952, Ordonnance de référé du Président du Tribunal civil de Tlemcen en date du 29 juillet 1957, Journal officiel de la république algérienne du 14 juin 1963, Acte d’état civil.)

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